Un chimpanzé & un pirate, what's it ? [Pv : Kisuke]

Un chimpanzé & un pirate

Cela faisait la seconde fois que Yumiya débarquait dans le Village d'Orange, à force, elle allait connaitre cet endroit par cœur. A la première occasion, elle était en mission avec Leila et avait combattu Happy, un télépathe qu'elle n'aimait pas du tout. En réalité, il lui avait tordu le poignet lorsqu'elle l'avait croisé pour la seconde fois à Fushia. S'en est suivit une semaine de repos dans le Royaume d'Illusia. Un Royaume bien tranquille et idéal pour prendre une semaine de repos.

Comme à son habitude, Yumiya esquiva la mission en fuyant en cachette le bateau de la Marine lorsqu'il arriva à bon port. Elle n'avait que très rarement effectué ses missions. Elle les avait éviter soigneusement et avait très vite remarquer que son absence passait souvent inaperçue vu qu'elle était d'une nature très discrète. C'était certainement ce qui lui avait permit de se cacher à plusieurs reprises dans des bateaux sans que personne ne le remarque.

Elle sortit donc du bateau dans la plus grande discrétion et à son grand plaisir, personne ne la remarqua. Elle avait décidé de ne pas enfiler ses habits de Marines pour passer plus inaperçue dans la foule. Ça avait l'air de bien marcher car aucun Marine présent dans le Village ne la remarqua. C'est bien ce qui lui semblait, elle était invisible aux yeux de tous, c'était un assez bon avantage à son goût. Elle pouvait disparaitre comme bon lui semblait personne ne la voyait. Elle se demandait si des gens étaient au courant qu'elle n'accomplissait jamais au courant. Elle se demandait bien si quelqu'un la surveillait. Certainement pas, elle aurait déjà été punis depuis longtemps autrement.

Elle continua à se promener dans le Village jusqu'à en sortir. Elle n'avait pas envie de côtoyer la masse ce jour-là, elle préférait prendre un peu de repos à l'ombre d'un arbre et attendre que la journée passe pour retourner sur le bateau de la Marine. D'après ce qu'elle avait comprit, il allait repartir le lendemain matin très tôt, donc, si elle revenait le soir, c'était parfait.

La borgne trouva en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, un arbre contre lequel elle s'assit. Elle resta durant quelques secondes, assise contre son arbre à se demander ce qu'elle allait faire. Après ces quelques secondes, elle trouva sa réponse qui était : dormir. Oui, elle avait envie de dormir un peu, c'était ça une vraie journée de repos. Elle ferma donc les yeux et s'endormit en rapidité.

Sa sieste dura une petite heure, ce qui était largement suffisant pour la requinquer au maximum. Lorsqu'elle rouvrit, une chose la frappa : il y avait un singe juste devant elle. Elle ne savait pas vraiment de quel race il était, elle n'était pas vraiment très connaisseuse dans cette matière-là. Elle regarda le singe en se demandant ce qu'il faisait-là. Celui-ci s'approcha d'elle et commença à s'agripper à sa jambe. La seconde d'après, il se retrouva sur ses épaules et commença à fouiller les cheveux de la sous-lieutenante, certainement à la recherche de choses comme des poux, mais sa recherche semblait vaine. Néanmoins, il continua à chercher.

La Marine, agacé, se leva et dit au singe :

- Laisse-moi tranquille, tu vois bien bien qu'il n'y a rien d'intéressant sur ma tête. Allez, descends maintenant.

Le singe semblait ne pas vouloir obéir et il resta sur l'épaule de la borgne qui fut obligé de le prendre dans ses bras pour le poser par terre. Une fois ceci fait, elle s'en alla. Elle marcha durant plusieurs minutes, se promenant toujours en dehors du village. Le paysage se résumait à peu de chose : de l'herbe, des buissons et des arbres.

Une fois qu'elle se trouva un autre arbre, elle s'apprêta à s'asseoir lorsqu'elle remarqua que l'animal la suivait. Encore lui ! Qu'avait-il donc à la suivre comme-ça. Elle lui fit quelques signes pour qu'il s'en aille, mais rien ne semblait y faire et il resta collé à elle, vraiment pas décidé à s'en aller. Elle donna des coups de jambes pour le faire fuir mais il ne bougea pas d'un poil.

Elle soupira en se demandant comment elle allait faire pour qu'il parte. C'était vraiment un cas désespéré et si ça continuait elle allait l'envoyer valser à plusieurs mètres plus loin même si elle n'aimait pas faire de mal aux animaux.

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Kisuka maugréait dans son kimono en traînant des pieds, et en shootant dans quelques cailloux qui passaient par là. Il était triste. Chimpanzee lui manquait. Puis, s'abaissant, il remit les pierres à leur place d'origine, les yeux humides

-Désolé...Je sais ce que ça fait d'être séparé d'êtres chers...Je ne vous séparerais plus jamais de vos frères et soeurs cailloux, je ne suis qu'un monstre, un horrible monstre qui fait connaître aux autres ses terribles peines.

Puis, essuyant ses yeux embrumés, il continua sa marche nonchalante à travers le village d'Orange. Rio et Erza n'étaient pas venus avec lui, sans doute voyaient-ils qu'il avait besoin d'être seuls - pour être franc, non, ils ne l'avaient pas vu. Vous l'aurez remarqué, auditeurs, Kisuke était dans un sale état, son singe lui manquait, il n'avait plus de partenaire d'expériences si ce n'était ce pathétique babouin. Le ciel était rosé, et traversé de lignes nuageuses blanches. La lune était translucide, et apparaissait tel un croissant, alors que le soleil était encore visible. On sentait différentes odeurs de nourritures qui se faisaient remballer par les marchands, de la mer, et de la pierre frappée par les vagues.

Kisuke qui était allé faire un tour sur une plage de l'île avait les pieds nus et mouillés, ses sandales dans les mains. Il avait laissé son chapeau et son éventail au bateau. De sa main gauche, il tenait sa canne. On entendait des gens parler de marine venant sur l'île. le savant s'en fichait, de toute évidence, il avait l'air d'un citoyen normal, et si on découvrait que c'était un pirate, il les détruirait. Oui, la destruction était tout ce dont l'homme voulait. Passer ses nerfs sur des innocents en les découpant de ses petits couteaux. Mais quand il commençait à ruminer des propos de plus en plus incohérent, il vit Chimpanzee marcher vers quelque chose. Il était là!

"Courant en se fichant de la pierre qui lui faisait mal aux pieds, Kisuke lâchait des larmes de joie. Il avait lâché son kimono, ses sandales et sa canne. Il prit son singe en le serrant contre lui, et tous les deux pleurèrent en choeur. Le singe racontait son aventure brièvement dans sa langue animale. Et tout deux vécurent heureux jusqu'à la fin de leurs jours.'

C'était ce qu'espérait Kisuke. Au lieu de ça, quand le savant partit en courant vers le singe, celui-ci le refoula d'un coup de paume dans la tête, et alla sur la tête d'une jeune fille. Les lèvres et la mâchoire de Kisuke tremblaient... Cette femme avait volé son animal, son compagnon d'expérience.... SON AMI! Il se leva et alla voir la fille aux cheveux d'argent qui ne l'avait pas encore vu, et lui donna sauvagement une claque

-Rends moi mon ami, TABERNACLE!

Après ça, il s'effondra à ces pieds, en criant sa rage et son désespoir, il avait attendu si longtemps pour un tel résultat, cette fille avait gâché ses rêves, il avait envie de se venger. Il DEVAIT se venger, et bien entendu, il se vengerais. Cette fille regrettera de lui avoir pris sa pupilles, et elle en pleurera des larmes de sang - ou de chlorure de cobalt, cela dépendait son humeur-, sous son rire maléfique.

La Marine sentit tout à coup le singe monter sur sa tête. Mais qu'avait-il donc à la coller comme ça, elle n'avait rien fait elle, pour qu'il l'aime autant, elle était plutôt du genre à envoyer les gens voir ailleurs et pourtant ce singe la suivait partout. Il espérait peut-être qu'elle lui donne à manger, pour ça, il pouvait toujours rêver, elle n'allait pas lui donner de la nourriture pour qu'après il la suive d'encore plus près. Hors de question !

S'en suivait quelques secondes plus tard, une gifle monumentale que se prit en pleine figure la Marine. Qui avait osé faire ça ? Elle n'avait pas assez de problèmes avec ce drôle d'animal peut-être ! Il fallait encore que quelqu'un lui mette une gifle. Elle se demanda si c'était son supérieur qui avait remarqué qu'elle avait fuis et qui avait décidé de la punir. Non, elle ne connaissait pas la personne qui l'avait frappé. Elle s'interrogea sur le pourquoi du comment et eut une réponse facilement lorsque l'homme qui lui avait donné une claque parla :

- Rends moi mon ami, TABERNACLE!

Il tomba ensuite à genou et commença à crier de rage de de désespoir. La Marine ne comprit pas vraiment ce qu'il lui arrivait, ce n'était qu'un pauvre singe et il était au bord de la crise cardiaque et de la crise de nerf. Elle le regarda durant quelques secondes, un peu sous le choc. Elle se demandait ce qu'il allait faire, allait-il l'attaquer et la tuer pour récupérer son singe ?! Elle n'en voulait vraiment pas de ce fichu animal de compagnie sans manière qui n'arrêtait pas de la suivre.

Elle se baissa pour se retrouver à la hauteur de l'homme qui était abattu par la découverte de son "ami" sur la tête de la Marine, elle pensait qu'il exagérait peut-être un peu. Elle préférait lui rendre son animal en espérant qu'il ne la suive plus après. Elle dit donc à l'inconnu qui semblait être à l'agonie :

- Tu peux le récupérer ton animal de compagnie, il n'arrête pas de me suivre et pour te dire, il commence sérieusement à me taper sur les nerfs.

Elle soupira en espérant que ce fou n'allait pas lui sauter à la gorge pour la tuer, elle n'aimerait pas mourir pour une histoire de singe parasite. Elle n'avait rien fait pour mériter une telle chose, ce n'était pas de sa faute si l'animal la suivait et montait sur sa tête. Elle continua à parler pour lui dire :

- Tiens, je te le rends ton singe.

Elle prit le singe dans ses mains et le posa devant l'homme qui était à genou, elle ne l'aimait vraiment pas cet animal, la voilà qui commençait à détester les animaux, si ça continuait comme ça, elle n'allait même plus pouvoir vivre, déjà qu'elle détestait la nature humaine.

Elle se releva en espérant que le singe reste auprès de son maitre d'origine. Elle tourna les talons et partit dans la direction opposée avant que la situation ne dégénère. Après avoir fait quelques pas, elle se retourna pour vérifier que le singe ne la suive pas mais il était là, derrière elle. Il l'avait de nouveau suivit. Cette fois-ci c'était trop et elle lui dit d'une voix en colère :

- Arrête de me suivre ! Retourne chez ton maitre, tu vois bien que tu m'embête là !

Si il continuait à la suivre de cette façon, elle avait comme le pressentiment que le maitre de l'animal allait lui arracher les bras et lui arracher son œil à la petite cuillère puis lui arracher chacun des cheveux un par un avant de la faire cuire à feu doux sur un barbecue pour finir son massacre et le festin. Rien qu'à y penser, la borgne fut légèrement dégoûté des barbecue. Elle poussa le singe dans l'autre direction avec sa jambe.

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L'étrange fille ne s'énerva même pas pour la gifle, ce qui étonna Kisuke. Et d'après ses dires, elle ne voulait même pas du singe. Elle mentait. "Rien n'est vrai, tout n'est qu'une réalité factice", comme il avait appris. Elle ne voulait le singe QUE pour elle. C'était de la psychologie inversée. Elle faisait comme si elle n'aimait pas le singe pour que celui s'intéresse plus à elle. Kisuke se prit la tête et se la frappa contre la pierre, il ne pouvait plus supporter cette mascarade. Cette fille allait TOUT lui voler!

Il fallait qu'il l'arrête avant qu'elle ne commence à aspirer à détruire le monde - il avait surtout bu trop d'alcool. Il se leva et sauta en l'air, pour se propulser en arrière avec son pouvoir d'explosion. Il allait devoir mettre fin à cette mascarade. Il utilisa encore son pouvoir pour se propulser à grande vitesse vers l'étrangère. Il prit le singe, et jeta un produit incendiaire sur la fille. *Plouf*. Le savant c'était trompé. Il avait seulement jeté un flacon d'eau pure. Il devait s'enfuir. Mais là, contre toute attente, le singe frappa la tête de Kisuke qui tomba sur le sol, sonné, dépité par la trahison funeste de son compagnon.

L'animal retournai vers la fille, il devait sûrement sourire, alors qu'il était plongé dans une illusion, cet animal était utilisé comme une marionnette pour ses fins à elle, pourquoi le sort s'acharnait ainsi? Oui, c'était ça. Elle était trop intelligente et persuasive pour lui. Il avait été naïf d'avoir cru pouvoir reprendre son petit singe. Alors, il eût une idée, aussi folle soit-elle, de devenir ami avec l'étrange fille, pour se rapprocher un petit peu plus de la récupération de son animal. Il se releva pour s'épousseter. Ça fait, il se dirigea vers la fille, avec un sourire de semi-culpabilité

-Désolé, pour tout à l'heure. Mon nom est Kisuke Urahara.

C'est bon, son esprit était apte à jouer la comédie. Il espérait seulement qu'elle ne verrait pas clair dans son jeu et ne le transformais en pierre ou on ne sait quoi.

La Marine assista, un peu étonné, à la folie de l'inconnu qui semblait perdre tous ces moyens à cause d'un pauvre animal que la borgne n'aimait vraiment, mais vraiment pas. Il commença par se faire du mal à lui-même avant de se propulser à une vitesse fulgurante vers Yumiya, qui ne comprit pas comment il avait fait pour arriver aussi vite, et récupéra son animal de compagnie. Animal qui frappa la tête de l'homme, l’assommant et laissant tomber par terre. Il n'était pas très bien éduqué, ce singe.

Il retourna ensuite vers la sous-lieutenante et s'agrippa à sa jambe, il était vraiment agaçant ce singe ! L'inconnu semblait vraiment dépité par la réaction de l'animal, il y tenait tant que ça, à cet chose collante ? C'était possible, non, c'était certain. Il devait vraiment y être attaché.

Étrangement, le visage de l'homme passa de la folie à une espèce d'expression qui se voulait certainement coupable et désolé à la fois. Il pensait peut-être que la Marine lui avait pardonné la gifle, mais ce n'était pas oublier, elle était très, peut-être même trop, rancunière. Avec un petit sourire, l'inconnu lui dit :

-Désolé, pour tout à l'heure. Mon nom est Kisuke Urahara.

La Marine ne pu retenir un petit rire. Il avait changé d'humeur d'un coup, comme ça. Ce n'était vraiment pas normal, il espérait peut-être qu'elle allait le laisser la berner comme ça ? C'était totalement hors de question. Si il voulait devenir son ami, il fallait en payer le dû et c'était loin d'être gratuit. De plus, elle avait pour coutume de n'avoir aucun ami. L'affaire était réglée : Elle allait profiter de lui et c'était tout. Le plan était parfait.

Elle prit un sourire qui se voulait sympathique mais surtout très ironique. Elle se demandait si il allait comprendre qu'elle se moquait de lui, certainement. Mais peut-être allait-il se laisser faire ? Ou peut-être pas. Elle lui dit alors en gardant son sourire :

- Excuse non-acceptée, il va falloir me donner quelque chose pour me rembourser cette claque douloureuse. Des excuses sont des mots, je veux quelque chose d'un peu plus concret qu'un simple "Désolé". Oh, et je m'appelle Yumiya Taka.

Elle baissa les yeux vers le singe en pensant que c'était lui qui avait déclenché tout ça, elle pourrait peut-être en tirer un peu de profit si Kisuke se laissait manipuler facilement. Manipuler les autres... C'était toujours une idée qui la tentait. Quand on ne savait pas ce que les autres avaient derrière la tête, il était toujours très dur de les cerner. Dans ses instants, elle enviait le pouvoir de télépathe de Happy, ça pouvait être utile en effet.

Elle se demandait si l'homme tentait en ce moment de la manipuler, c'était très probable, elle en était d'ailleurs presque persuadé mais elle lui avait rendu l'appareil. Son attitude paraissait bien trop louche et devenir ami avec Yumiya était... une mission impossible.

Elle releva les yeux vers le maitre du singe et lui dit :

- Si tu pouvais me débarrasser de cet animal, je pourrais peut-être envisagé de te pardonner.

Elle insista bien sur le "peut-être" de sa phrase. En réalité, ce n'était pas peut-être, c'était plutôt quelque chose du genre "De toute façon, que tu le fasses ou pas tu seras pas pardonner". Elle n'allait pas le laisser repartir avec son animal et une gifle gratuite, hors de question. Le temps des négociations étaient en train de venir !

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Kisuke attendait toujours sa réponse. La fille passa un petit instant dans ses pensées, avant de répondre

- Excuse non-acceptée, il va falloir me donner quelque chose pour me rembourser cette claque douloureuse. Des excuses sont des mots, je veux quelque chose d'un peu plus concret qu'un simple "Désolé". Oh, et je m'appelle Yumiya Taka.

Alors cette fille n'était pas complètement molasse comme il le pensait. Ça allait compliquer les choses. Elle avait même l'air plutôt intelligente. Elle regarda ensuite le singe, qui la dévorait des yeux. Elle retomba encore dans la nuée de ses pensées. Elle continua

- Si tu pouvais me débarrasser de cet animal, je pourrais peut-être envisagé de te pardonner.

A cet instant, une lueur de tristesse, puis de détermination, brilla dans les yeux de l'être primitif. Sa psychologie inversée marchait. Kisuke commença à étudier toutes les stratégies possibles pour convaincre la Marine. Puis, se laissant emportant par ses instincts primaires, il mit son bras autour de l'épaule de la certaine "Yumiya". Il leva ses jambes exagérément, et dit sur un ton joyeux et fêtard

- Alors, Yumi - si je puis t'appeler comme ça -, ça te dirait de faire un petit tour de la ville? Et échanger nos numéros de I-scargophones? Oui, oui!

Là-dessus, il l'emporta dans sa marche sans lui laisser le choix en désignant déjà les bâtiments qui étaient en face. Peut-être se laisserait-t-elle convaincre comme ça? Après tout, elle était borgne, et en général, les borgnes ne sont pas bien méchants. Le singe, lui, était toujours sur les pattes de la fille en jetant un regard noir à Kisuke. Décidément, cette Yumiya était sacrément maligne!

Après ses paroles, Yumiya remarqua que le petit animal était attristé par ses paroles mais encore plus déterminé à ne plus la lâcher d'un pouce. Il serra encore plus fort la jambe de la Marine qui commença à la secouer pour faire descendre le singe qui ne faisait que agripper encore plus. Elle se demandait pourquoi tous les animaux la collait comme ça, elle n'avait rien fait pour ça et pourtant.

Tout à coup, la sensation d'un bras autour de son épaule sortit instantanément la borgne de ses pensées. Elle releva la tête et remarqua que ce bras, c'était Kisuke, le maitre de cette bestiole, et qu'il était en train de lever ses jambes tout en disant sur un ton de bon vivant :

- Alors, Yumi - si je puis t'appeler comme ça -, ça te dirait de faire un petit tour de la ville? Et échanger nos numéros de I-scargophones? Oui, oui!

Ce n'était vraiment pas normal, ce caractère changeant. Pourquoi voulait-il, tout à coup, devenir son ami. Ça n'allait pas se passer comme ça. Il l'emporta, sans qu'elle ne puisse résister, vers des bâtiments. Elle qui voulait rester discrète, ce n'était franchement pas réussis avec un homme à côté d'elle qui avait l'air complètement fou et un singe qui s'accrochait à sa jambe, c'était tout, sauf discret. Il fallait juste espérer qu'aucun des Marines ne l'identifient. Avait-il retenu son visage durant le voyage ? Normalement, non, elle passait toujours comme un fantôme dans les bateaux de la Marine, c'était l'une de ses spécialités certainement.

Kisuke entraina la jeune femme dans la ville grouillante de monde et le singe monta sur sa tête. Comme ça, elle n'avait aucune chance de passer inaperçu dans cette foule, quel merveilleuse idée ! Elle laissa néanmoins l'animal faire car il semblait encore plus s'attacher à elle lorsqu'elle essayait de le faire partir. Il valait peut-être mieux l'ignorer pour le moment. Cela lui semblait être une assez bonne solution.

Elle regarda l'homme et lui demanda :

- Où est-ce que tu m'emmène comme ça ? Je n'ai pas particulièrement envie de visiter cette ville.

Tout en disant ça, elle jeta des coups d’œil autour d'elle, à la recherche de la trace d'une quelque conque personne faisant partis de la Marine. Elle regardait de côté, derrière et devant. De côté, il n'y avait personne. Derrière non plus. Devant, un habit de Marine venait vers eux. La borgne n'eut aucun mal à reconnaitre son supérieur chargé de la mission. Il y avait de forte chance qu'il la reconnaisse, il devait certainement se rappeler au moins vaguement de son visage. Ce "vaguement" pourrait suffire. Elle dit alors à Kisuke :

- Si tu tiens vraiment à faire un petit tour dans la ville, je veux bien, à condition que tu m'évites de me faire repérer par ce Marine. Je te serais certainement reconnaissante.

Elle se concentra sur le Marine qui venait toujours vers eux mais qui semblait ne pas les avoir repérer pour le moment. Il ne fallait pas qu'ils les voient, sinon, elle serait obliger de repartir avec eux et avec le singe. Elle ne voulait pas ça. Pourquoi fallait-il qu'ils apparaissent là et à cet instant précis ?

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La fille semblait encore préoccupée par on ne sait quoi, et ce satané singe avait grimpé sur sa tête. Mais l'homme n'y faisait pas attention, il devait paraître le plus nonchalant possible pour baisser les soupçons de la filles. Ils entrèrent ensuite dans la foules, et les passants les regardaient, l'air mauvais, interrogés par ce trio plutôt insolite. La fille dit ensuite

- Où est-ce que tu m'emmène comme ça ? Je n'ai pas particulièrement envie de visiter cette ville.

Fronçant légèrement les sourcils, Kisuke préféra ne pas répondit pas. Il ne savait, lui même, pas où ils allaient. Il se contenta de tirer un petit peu plus fort sur son bras. Il poussait les gens qui le gênaient sur son chemin pour se frayer un chemin. Ils rentraient sûrement du travail, et n'étaient pas d'humeur à être sympathiques. C'est pour ça qu'on lui donnait continuellement des coups sur les épaules quand il passait devant eux. Yumiya regardait autour d'eux. Avait-elle peur, ou cherchait-elle quelqu'un ou quelque chose? La réponse ne tarda pas à venir, l'inconnue dit

- Si tu tiens vraiment à faire un petit tour dans la ville, je veux bien, à condition que tu m'évites de me faire repérer par ce Marine. Je te serais certainement reconnaissante.

Cela allait être amusant. Était-elle donc une hors la loi? Chacun à son propre bagage de problème, après tout. Et si cela allait lui apporter sa confiance, il avait d'autant plus envie de lui rendre ce service. Il fouilla profondément dans ses poches pendants quelques instants, puis il agrippa enfin la petite boule de métal qu'il voulait. Il appuya sur un bouton de décompte. Le nombre dix apparaissait en lettres digitales rouges. Discrètement, il se baissa, et la lança sur le sol pour la faire rouler à grande vitesse.

Elle s'en alla ainsi à une centaine de mètres, puis, les plusieurs bouts de métal la composant se séparèrent, et un cri strident féminin en sortit, avec une détonation à en percer les oreilles. Le Marine se tourna vivement et courut vers la source du bruit pour en voir la cause. Avec toute la foule amassée autour, il tarderait sûrement à en trouver la source. Il en profita pour tirer vivement le bras de la fille, et lui mettre un bonnet de ski sur la tête, après avoir au préalable en avoir fait descendre le singe. Elle voulait apparemment rester inaperçue, et le camouflage, ça n'avait pas non plus l'air d'être son truc. Il lui chuchota discrètement à l'oreille

-Suis-moi, et tiens Chimpanzee entouré de ce foulard, il lui tendit un foulard, puis continua, comme si c'était un bébé. On va se mêler à la foule pour passer inaperçus.

Là dessus, il marcha vite, et la foule l'avala rapidement. Si cette fille tenait vraiment à ce débarrasser du chimpanzé, elle le suivrait à coup sûr. Kisuke, en revanche, recevait une multitude de coups de coudes, de dos de mains, de genoux, d'enfants tirés par leur mère. C'était un vrai combat de catch. Peut-être, les fameuses "soldes" ressemblaient-elles à ça? Il se demandait sérieusement pourquoi les femmes l'attendaient ainsi si c'était pour se faire maltraiter de la sorte.

A ce qu'il avait entendu, elles s'arrachaient même les cheveux! Pour revenir au savant, il ne regardait même pas en arrière pour voir où en était Yumiya, il aurait vite été renversé et écrasé par la multitude de pieds humains. On pouvait aussi entendre le marine tenter de raisonner la foule. Vainement. Cette vue de l'homme qui se tenait, il y a encore quelques minutes, si sûr de lui, vaniteux et hautain, fit légèrement glousser le pirate. La situation tournait à son avantage, apparemment, et il espérait que la hors-la-loi lui en serait reconnaissante.

Yumiya remarqua que l'homme était en train de fouiller dans sa poche, certainement à la recherche d'une solution au problème de la Marine, il allait donc l'aider. Après tout, c'était lui qui l'avait mené dans ce pétrin, il était donc naturel qu'il l'aide, non ? Kisuke sortit un petit objet et l'envoya rouler une centaine de mètre plus loin avec discrétion. La Marine s'interrogea sur l'identité de cet objet qu'elle n'avait pas eut le temps de reconnaitre. Tout à coup, un cri féminin très aigu se fit entendre, un son perçant et criard, en somme, pas du tout agréable à entendre.

En premier lieu, la borgne se demanda quel était l'origine de ce bruit et comprit quelques secondes plus tard que le petit objet qui avait roulé par terre quelques secondes précédemment était la cause de ce bruit. Bruit qui attira l'attention du supérieur à Yumiya qui se retourna à la recherche de l'origine du bruit. Il devait certainement chercher quelque chose comme une femme et non pas un petit objet sur le sol et prendrait probablement beaucoup de temps pour trouver la provenance du bruit. Il fallait bien reconnaitre que la stratégie n'était pas mauvaise, ils auraient ainsi le temps de s’éclipser.

Par la suite, la jeune femme sentit qu'on la tirer par le bras et qu'on lui mettait un bonnet sur la tête. Elle remarqua aussi que le singe n'était plus sur sa tête à présent. Elle entendit alors Kisuke lui chuchoter quelques mots à l'oreille :

-Suis-moi, et tiens Chimpanzee entouré de ce foulard, comme si c'était un bébé. On va se mêler à la foule pour passer inaperçus.

Elle saisit le foulard entre ses mains et fit ce que lui avait dit l'homme, il était vrai que pour passer inaperçu, il valait mieux qu'on ne voit pas le petit animal qui était tout, sauf discret. Elle suivit ensuite Kisuke, tout en se prenant au passage quelques coups de coudes, se faisant écraser à plusieurs reprises les pieds. C'était l'une des raisons pour laquelle elle n'aimait pas la foule, on se faisait piétiner comme des moins que rien, on n'était plus des humains, mais juste des animaux agglutinés les uns aux autres.

La borgne entendit tout à coup la voix de son supérieur qui tentait tant bien que mal de calmer la foule qui s'était agité à l'écoute du bruit strident et inquiétant, c'était plutôt compréhensible. Elle ne put s'empêcher de se retourner pour voir comment se débrouiller le Marine, il semblait un peu perdu, il pouvait être doué au combat mais lorsqu'il s'agissait de rassurer la foule, il semblait complètement perdu. Elle ne put retenir un petit sourire avant de se faire emporter par la foule dans la direction opposée à celle vers laquelle se dirigeait Kisuke. Elle dut se débattre avec beaucoup de mains et de jambes pour s'en sortir. Décidément, c'était tout un sport !

Néanmoins, elle réussit à suivre l'homme, du moins, elle ne le perdit pas du regard et après s'être pris plusieurs coups dans le ventre et dans les jambes, elle arriva enfin juste derrière le maitre de Chimpanzee -il semblait que se soit le nom du singe-. Ils marchèrent encore plusieurs minutes dans cette multitude de personne avant de trouver enfin un endroit plus vivable et moins peuplé. Elle se glissa alors juste à côté de l'homme et lui dit :

- Merci. Tu m'as rendu un sacré service, je n'avais vraiment pas envie qu'il me reconnaisse et d'avoir à lui expliquer ce que je faisais là, habillée en civil, alors que je suis censée être en plein mission.

Elle reposa ensuite le singe par terre en pensant qu'ils n'allaient pas recroiser ce Marine de si tôt, le temps qu'il calme la foule et ils seraient déjà loin. Elle se demandait si maintenant, le singe allait enfin lui lâcher la grappe ou si il voulait encore la coller. En lui jetant un bref coup d’œil, elle pensa qu'il n'était pas encore décidé à la laisser tranquille. Elle demanda donc à Kisuke :

- Bon, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Je t'ai dit que je ferais un tour avec toi dans la ville si tu m'aidais, néanmoins, j'aimerais bien te connaitre un peu mieux, alors dis m'en un peu plus sur toi.

Elle le regarda avec un sourire, elle voulait qu'il soit le plus sincère possible, pour ça, il fallait peut-être qu'elle se montre un peu sympathique, il lui ferait certainement confiance un peu plus facilement.

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Après plusieurs minutes de batailles effrénées, les deux protagonistes purent enfin sortir du terrible tumulte. Kisuke se plia en deux pour reprendre son souffle, tandis que la fille se glissait à côté de lui. Elle lui dit ensuite

- Merci. Tu m'as rendu un sacré service, je n'avais vraiment pas envie qu'il me reconnaisse et d'avoir à lui expliquer ce que je faisais là, habillée en civil, alors que je suis censée être en plein mission.

Une hors-la-loi missionnaire? Cette fille regorgeait vraiment de surprises, en la voyant pour la première fois, il l’aurais surtout pris pour une frêle marine. Une marine ? Peut-être était-ce ce qu’elle était vraiment. Peut-être qu’elle était venu sur cette île pour une mission avec son supérieur et qu’elle est partie secrètement pour se reposer. Hahahaha ! Il en avait de l’imagination ce Kisuke ! Bon, pour revenir à nos moutons : la fille posa ensuite le singe sur le sol en gardant jalousement le foulard. A ce moment précis, l’animal se colla avec grande vitesse, comme un aimant, à la jambe de Yumiya, Kisuke fronça secrètement les sourcils. La fille reprit

- Bon, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Je t'ai dit que je ferais un tour avec toi dans la ville si tu m'aidais, néanmoins, j'aimerais bien te connaitre un peu mieux, alors dis m'en un peu plus sur toi.

Elle afficha là un grand sourire. Peut-être s’était-il trompé sur son compte, et que si Chimpanzee était si attaché à elle, c’est qu’elle était réellement gentille derrière, bien derrière, sa coquille ! Mais elle avait changé de comportement si soudainement, peut-être cachait-elle quelque chose ? Au lieu de se prendre la tête pour rien du tout, il décida de n’adopter aucune stratégie, et de faire comme si son sourire était réellement honnête. Alors qu’il s’apprêtait à lui répondre, lui aussi un sourire aux lèvres, il remarqua sur les bras pâles de Yumiya de nombreuses contusions, et quelques coupures. Il fronça encore une fois les sourcils, et lui prit le bras pour y appliquer des pansements, un alcool médical, un petit sérum anesthésiant, puis un autre pour faire disparaître les bleus, et le tout était sortit de sa poche. Pendant qu’il faisait ses opérations mineures, il lui disait

-Ne bouge pas, ça pourrait faire très mal.

Une fois tout ça terminé, il ajouta

-Je ne pouvais pas laisser une « amie » avec ces blessures !

Puis il tâta son bras, à la recherche d’un signe anormal. Rien à déclarer. Le travail était parfait, comme d’habitude. Puis il désigna un roc où les deux pourraient s’asseoir, et alla poser ses petites fesses dessus. Une fois que Yumiya eut fait de même, il commença à lui dire

-Tu veux me connaître un petit peu plus ? Très bien. Tout d’abord, je suis comme toi un hors-la-loi. Un pirate pour être plus exacte. Je fais parti d’un équipage d’ailleurs, le Starry Breeze. Mon histoire n’a rien d’extraordinaire, mis à part peut-être une seule chose, qui a quand même son importance…

Kisuke commença à reprendre sa respiration, ce qu’il allait révéler à une presque-inconnue lui coupait le souffle rien que d’y penser. Il avait eût ce fardeau pendant ces quatorze dernières années. Mais d’un coup, le temps parut comme s’arrêter. Le chant des oiseaux avait cessé, l’eau léchant les coques des bateaux comme gelées, le soleil entamant sa descente vers la nuit arrêté. Tout ça aurait dû émerveiller le savant, mais au contraire, ce moment avait parut être une éternité pour le savant. Il continua, le regard sombre

-J’ai tué mes parents, de mes propres mains, et le pire dans tout ça, c’est qu’au bout de quelques temps, mon cœur était réparé. Mon esprit était encore détruit, tandis que mon cœur était réparé. Je m’en voulais pour ça. Pour m’être pardonné le meurtre que j’avais fait.

Le fardeau de sa conscience était allégé, maintenant qu’il avait dit ça, « un bagage est plus facile à porter à deux », dit-t-on, mais maintenant, il se demandait comment allait réagir la fille.

La jeune femme garda son sourire en attendant la réponse de Kisuke. Connaitre son statue dans la société était une chose importante pour Yumiya, cela déterminerait si elle devait ou non, lui faire confiance. Il ne répondit pas immédiatement à la question de la Marine, il fixait son bras en fronçant les sourcils et en jetant un coup d’œil sur celui-ci, la borgne se rendit compte qu'il était blessé à plusieurs endroits. L'homme lui saisit le bras et commença à sortir des pansements et toutes sortes de produits que la Marine ne réussit pas à identifier, certainement destiné à lui guérir le bras. Tout en s'occupant de la borgne, Kisuke lui dit :

-Ne bouge pas, ça pourrait faire très mal.

Elle obtempéra, si il disait que ça risquait de lui faire très mal, c'était sûrement vrai. Lorsqu'il eut terminé son travail, il lui dit :

-Je ne pouvais pas laisser une « amie » avec ces blessures !

Amie ? Ça faisait longtemps qu'on ne l'avait pas appelé comme ça, mais ça ne lui faisait ni chaud ni froid, s'il la considérait comme une amie, tant mieux, elle pourrait mieux le manipuler par la suite. Il vérifia l'état du bras de la jeune femme avant de lui montrer un rocher sur lequel il pourrait tout deux s'asseoir. Il alla s'installer dessus et la Marine se posa à côté de lui quelques secondes plus tard. Lorsqu'elle fut à ses côtés, l'homme commença à parler :

-Tu veux me connaître un petit peu plus ? Très bien. Tout d’abord, je suis comme toi un hors-la-loi. Un pirate pour être plus exacte. Je fais parti d’un équipage d’ailleurs, le Starry Breeze. Mon histoire n’a rien d’extraordinaire, mis à part peut-être une seule chose, qui a quand même son importance…

La première chose qui avait fait tilter la jeune femme était le mot "pirate". C'était donc son statue, ce mot lui suffisait pour le haïr, il lui donnait même une raison de le tuer sur le champ mais elle se retint, préférant attendre la fin de son histoire. La seconde chose était qu'il pensait donc que c'était une hors-la-loi, il était vrai qu'elle fuyait le Marine, cela paraissait donc tellement logique, et pourtant, c'était un peu plus compliqué qu'une simple course poursuite. La troisième chose et dernière était la fin de ses paroles, il y avait donc quelque chose dans son histoire qui pouvait être intéressant, elle se demandait quoi et écouta avec intention le reste de ses paroles :

-J’ai tué mes parents, de mes propres mains, et le pire dans tout ça, c’est qu’au bout de quelques temps, mon cœur était réparé. Mon esprit était encore détruit, tandis que mon cœur était réparé. Je m’en voulais pour ça. Pour m’être pardonné le meurtre que j’avais fait.

La Marine lui jeta un regard en coin. Elle se demandait comment elle devait réagir face à ses révélations. Elle ne pouvait pas le réconforter, c'était hors de sa portée, tout simplement parce qu'il était son ennemi naturel, qu'elle ne pouvait que le haïr et que c'était bien au-dessus de ses forces. Elle en était même au point de se dire qu'elle devait le laisser dans la souffrance, quitte à presque en rajouter une couche par quelques phrases bien cinglante.

Néanmoins, il fallait qu'elle se rappelle qu'il l'avait aidé lorsque son supérieur avait pointé le bout de son nez et qu'il avait guéris son bras, elle retiendrait donc sa méchanceté au fond d'elle, même si celle-ci était difficile à contenir, elle avait tellement l'habitude d'être méchante, de se laisser guider par sa haine qu'il était désormais dur de la garder au fond d'elle. C'était trop pour elle, elle ne pouvait pas la retenir comme elle le souhaitait. Elle se leva donc d'un geste brusque et s'éloigna du pirate instinctivement.

Elle le regarda durant de longues secondes avant de lui dire d'une voix emplie d'animosité :

- Tu es ... un pirate ? Ce détail m'empêche de te faire confiance. Tu devrais mourir pour avoir choisi une telle voie. Comment oses-tu simplement m'appeler "amie" ?

Elle serra les poings, elle avait des envies meurtrières, mais pour le moment, vue la foule, elle ne voulait pas se battre contre cet homme, elle se ferait repérer par son supérieur à la seconde où elle se jetterait au coup du pirate. Elle continua donc à parler de la même voix :

- Je déteste les personnes dans ton genre, vous êtes tous des criminels à mes yeux, vous m'avez tous arrachés mes seuls raisons de vivre à l'époque pour m'en donner une nouvelle : Tous vous envoyer droit en Enfer. Vous ne méritez que ça.

Elle regarda son ennemi d'un œil méfiant et en venait même à se demander si les produits qu'il avait utilisé pour guérir son bras n'était pas dangereux. Elle jeta un coup d’œil furtif sur son bras qui semblait être dans son état normal pour le moment. Il pouvait bien essayer de manipuler les autres personnes, elle pensait ne pas être dupe, elle pensait que tous ces pirates n'étaient que des scélérats menteur et voleur, elle ne pouvait pas lui faire confiance et encore moins le traiter comme un ami, c'était largement au dessus de ces capacités.

Elle garda un œil vigilant sur le pirate, guettant la moindre réaction de sa part, le moindre geste, le moindre faux pas qui lui suffirait pour le tuer.

Un chimpanzé & un pirate, what's it ?

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Après quelques instants sans parler, qui gênèrent quelques peu Kisuke, la borgne se leva de son « siège » pour s’éloigner du pirate. Elle dit vivement

- Tu es ... un pirate ? Ce détail m'empêche de te faire confiance. Tu devrais mourir pour avoir choisi une telle voix. Comment oses-tu simplement m'appeler "amie" ?

Alors cette fille faisait donc partie de la Marine ? Et elle jugeait donc une personne juste pour la voie qu’il avait choisit dans la vie, sans même chercher à le connaître ? Elle ne tarda pas à le confirmer

- Je déteste les personnes dans ton genre, vous êtes tous des criminels à mes yeux, vous m'avez tous arrachés mes seuls raisons de vivre à l'époque pour m'en donner une nouvelle : Tous vous envoyer droit en Enfer. Vous ne méritez que ça.

Kisuke s’approcha lentement de Yumiya. Petit à petit, il commença à ouvrir la bouche. Voyant que la fille était sur le point d’ouvrir la bouche, il fondit sur elle pour la serrer contre lui, même si son vrai but était de maintenir ses bras immobilisés, choisissant bien ses mots, il lui dit à l’oreille, pour faire comme si ils étaient en couple et ne pas trop attirer l’attention sur eux

-Tu es ce genre de personne. Ce genre de personne qui juge les autres sans les connaître vraiment. Qui met tous les pirates dans le même sac. C’est égoïste je dirais. Un moment, moi aussi j’ai cru que c’était la faute de la Marine si mes parents avaient été tués, mais aucunement. Ce n’est que se voiler la face et vivre dans un univers illusoire. Peut-être n’est-ce pas le cas avec toi, mais ne juge pas une personne sur ce qu’il te parait de son rang ou de sa vie, mais sur son âme. Si les gens faisaient ça, il n’y aurait plus de guerres. Mais les gens sont idiots. Tu n’as pas l’air d’une idiote. Bref, tu ne dois plus avoir envie de me voir, sur ce, au revoir.

Il s’écarta prudemment, afin de ne pas se prendre un coup de poing dans le ventre ou autres choses désagréables. Le ciel était maintenant teinté d’une lueur rosée, le soleil ne se voyait plus qu’à moitié, et ses rayons se reflétèrent sur les flots brillants, il entendait les mouettes crier, comme une sorte d’ode à la tristesse. Enfin, pour Kisuke, car apparemment il s’était plus attaché à cette Marine qu’il n’y croyait. Étrange pour un pirate, n’est-ce pas ? L’amas de gens s’écartait, et le Marine avait disparut, sans doute s’était-il rendu compte du leurre et l’avait pris pour une simple blague. A vrai dire, ils étaient presque tous seuls. Une pensée fit rire amèrement Kisuke. Lui avait trouvé des compagnons, tandis que cette fille n’avait pas franchement l’air d’avoir beaucoup de potes.

Au fond, il se demandait s’il ne devait pas rester avec elle. Il remarquait d’ailleurs que Chimpanzee le suivait, la mine sombre, comme s’il avait tout compris de l’échange, et donc compris que la fille ne voudrait définitivement plus de lui. Il l’invita à monter sur son épaule, ce qu’il fit, et lui caressa doucement le cou. Il voulait rester ici, et discuter, mais ses pieds ne suivaient pas, comme si ils étaient les parents qui donnent la voie de la raison, et son esprit l’enfant capricieux. Tandis qu’il était sur le point de se retourner, une main légère saisit son poignet.

Le pirate commença à s'avancer vers la jeune femme avec lenteur, il semblait à la Marine que chacun des pas duraient plusieurs secondes. Elle hésitait à réagir, il y avait encore trop de monde autour d'eux, elle jugea donc préférable d'attendre encore un peu avant de l’assaillir de coups de couteaux. Néanmoins, elle pouvait toujours le repousser par la parole, elle ouvrit alors la bouche pour stopper l'avancée de son ennemi, mais celui-ci l'en empêcha et la devança en la serrant dans ses bras.

La borgne tenta de le repousser avant de se rendre compte que ses bras étaient immobilisés par l'étreinte de Kisuke. Elle aurait mieux de fait de l'attaquer avant qu'il ne puisse l'approcher. Il lui murmura alors à l'oreille, un discours plutôt classique :

-Tu es ce genre de personne. Ce genre de personne qui juge les autres sans les connaître vraiment. Qui met tous les pirates dans le même sac. C’est égoïste je dirais. Un moment, moi aussi j’ai cru que c’était la faute de la Marine si mes parents avaient été tués, mais aucunement. Ce n’est que se voiler la face et vivre dans un univers illusoire. Peut-être n’est-ce pas le cas avec toi, mais ne juge pas une personne sur ce qu’il te parait de son rang ou de sa vie, mais sur son âme. Si les gens faisaient ça, il n’y aurait plus de guerres. Mais les gens sont idiots. Tu n’as pas l’air d’une idiote. Sur ce, au revoir.

Il commença alors à s'écarter avec une certaine prudence de la Marine qui n'avait pas l'intention de le laisser là, ce genre de discours commençait à l'agacer, à chaque fois qu'elle s'adressait à quelqu'un, la discussion finissait de cette façon-là. On lui faisait la morale, on lui disait que ce n'était pas bien. Elle le savait, plus que n'importe qui, mais elle était comme cela. Elle avait beau être égoïste, idiote, détestable, elle était faite ainsi et ce n'était pas ces quelques belles paroles qui allaient la changer du tout au tout.

En sortant de ses pensées, elle se rendit compte qu'il n'y avait presque plus personne autour d'eux et que le soleil avait presque achevé sa traversée fantastique, il était en train de disparaître à l'horizon, laissant derrière lui une journée à nouveau terminé, encore une autre. Elle remarqua également que le petit animal s'était enfin décidé, il avait rejoint l'épaule de son maître, c'était toujours un problème de moins.

Le pirate semblait sur le point de se retourner pour s'en aller, lorsque la jeune femme le retint en s’emparant de son poignet sans forcer. Elle n'avait pas envie qu'il s'en aille pour deux raisons. La première était son souhait de répondre à ses belles paroles, la seconde, qu'elle n'allait pas le laisser partir sans essayer au moins de lui prendre sa vie.

Elle fixa son ennemi durant de longues secondes, réfléchissant à ce qu'elle pourrait lui répondre, puis d'un air attristé, mais déterminé, elle baissa les yeux et commença à parler :

- Te penses-tu plus intelligent après m'avoir dit cela ? Crois-tu réellement que je ne sache pas que ce que je fais n'est pas bien. Tu as certainement raison, je suis égoïste et je me voile la face et pourtant ce genre de paroles ne me font rien. Je les ai entendus tellement de fois, on me l'a tellement reproché. Contrairement à tous ces gens qui paraissent gentils et guillerets, je ne cherche pas à être quelqu'un d'autre que moi-même, j'ai peut-être amassé tous les défauts du monde, je suis peut-être la personne la plus idiote qu'il existe, c'est ce que je suis.

Elle releva les yeux et sera le poignet du pirate dans sa main de plus en plus fort avant de lui dire :

- Alors, épargne-moi toutes ces belles paroles, elle ne me changeront pas, la mort est certainement la seule réponse à ma haine, pourtant, sans elle, je n'aurais plus de raisons de vivre. Je ne vois que deux solutions, vivre dans la haine ou mourir, j'ai choisi la première. Le temps, à lui seul, suffira à me tuer à petit feu.

Après cela, l'expression dans le visage de Yumiya passa de dépitée à fulminante. Elle saisit à une vitesse fulgurante son couteau fétiche et le pointa sous la gorge de son ennemi tandis que sa poigne sur l'articulation au-dessus de la main du pirate se resserra encore un peu plus. Elle dit alors à Kisuke dans un haussement d'épaule :

- Comme je préfère la haine à la mort, je vais te tuer avant que tu n'es l'occasion d'en faire autant de moi.

Sur ces mots, elle appuya doucement sur le cou du pirate avec son couteau laissant apparaître une légère coupure, rien de bien grave pour le moment, mais si la lame venait à s'enfoncer trop loin, la mort serait certaine.

Un chimpanzé & un pirate, what's it ?

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La fille tenait toujours le poignet de Kisuke, et le dévisageait pendant maintes secondes, avant de dire

- Te penses-tu plus intelligent après m'avoir dit cela ? Crois-tu réellement que je ne sache pas que ce que je fais n'est pas bien. Tu as certainement raison, je suis égoïste et je me voile la face et pourtant ce genre de paroles ne me font rien. Je les ai entendus tellement de fois, on me l'a tellement reproché. Contrairement à tous ces gens qui paraissent gentils et guillerets, je ne cherche pas à être quelqu'un d'autre que moi-même, j'ai peut-être amassé tous les défauts du monde, je suis peut-être la personne la plus idiote qu'il existe, c'est ce que je suis.

Le savant était sur le point de rappliquer, mais elle ne lui en laissa pas l'occasion

- Alors, épargne-moi toutes ces belles paroles, elle ne me changeront pas, la mort est certainement la seule réponse à ma haine, pourtant, sans elle, je n'aurais plus de raisons de vivre. Je ne vois que deux solutions, vivre dans la haine ou mourir, j'ai choisi la première. Le temps, à lui seul, suffira à me tuer à petit feu.

Le scientifique était encore sur le point de lui répondre, mais avec une certaine grâce, elle mit son couteau sous sa gorge, pour continuer

- Comme je préfère la haine à la mort, je vais te tuer avant que tu n'es l'occasion d'en faire autant de moi.

Elle enfonça un petit peu le couteau dans la gorge de l'homme, faisant perler une goutte de sang. Le regard dure, il lui dit

- Han...Ce serait vraiment ballot de mourir comme ça, mais bon, je ne vais quand même pas me battre contre une amie. Surtout que...

Il hésita à dire ce qu'il avait en tête, de peur de se faire trancher la gorge, mais il continua

- Surtout que tu me fais avoir pitié, bien que ce soit un sentiment que je déteste. Ton histoire, ta haine...Non, toute ton existence ne t'appartient pas. Tu crois sûrement te battre pour ta propre cause, mais aucunement. Tu es aussi malléable que l'est l'argile mouillé. Tuer ton propre débiteur sans aucun sentiments, en quoi tu serais mieux que les pirates?

Il marqua une petite pause pour reprendre durement sa respiration, étant donné le couteau qu'il avait sous la gorge, puis continua

- Tu dis que la mort est la seule autre option. Mais j'en vois une autre. Bas-toi pour tes convictions, tu dois vivre ta vie, et non celle de quelqu'un d'autre, regarde toi! Tu as encore l'air d'une enfant. N'ai-je été pour toi qu'une marionnette servant à te débarrasser d'un singe, et à éviter ton supérieur? N'as-tu jamais eût d'amis? N'as-tu jamais ressentit l'amour de tes parents ou de qui que ce soit? Si oui, je ne comprendrais pas pourquoi tu ne recherche plus ce sentiment, d'avoir quelqu'un sur qui compter. Tu troques ton propre bonheur contre une vengeance ou je ne sais quoi d'autre, peut importe à quel point tu es abrutie par la haine, et idiote, écoute au moins mes paroles, en tant qu'ami.

Kisuke se demandait si elle allait suivre ses paroles. Il fut étonné de se rendre compte qu'il ne disait plus ça pour sauver sa vie, mais pour le bonheur de la borgne, il se fichait de mourir ou non, il y était même préparé. Il ajouta alors, en la regardant dans les yeux avec une certaine tristesse et compassion pour elle

- Vas-y, tues moi. Mais laisse moi au moins te prévenir que ton bonheur ne sera que de court terme, et tu rechercheras encore et encore d'autres personnes sur qui te venger, et tu rechercheras aussi sûrement un sens à ta vie. Contrairement à ce que tu crois, ce ne sont pas que des belles paroles que je te dis là, mais aussi la vérité. Maintenant, tu devras faire ton choix de me tuer ou non.

Il reprit un rythme de respiration normal, en voyant la réaction de celle qui avait sa vie entre ses mains.

Yumiya resta de marbre au fur et à mesure que la lame s'enfonçait dans la peau de Kisuke qui lui dit avec un regard dur :

- Han...Ce serait vraiment ballot de mourir comme ça, mais bon, je ne vais quand même pas me battre contre une amie. Surtout que...

Il était vrai que mourir de cette façon était vraiment bête, mais il semblait ne pas vouloir se défendre, alors pourquoi devait-elle hésiter à le tuer ? Elle ne voulait que ça de toute manière, de plus, le fait qu'il l'appelle encore "amie" malgré tout l'énervait au plus haut point. Il sembla hésiter à continuer mais il le fit tout de même :

- Surtout que tu me fais avoir pitié, bien que ce soit un sentiment que je déteste. Ton histoire, ta haine...Non, toute ton existence ne t'appartient pas. Tu crois sûrement te battre pour ta propre cause, mais aucunement. Tu es aussi malléable que l'est l'argile mouillé. Tuer ton propre débiteur sans aucun sentiments, en quoi tu serais mieux que les pirates?

Elle lui faisait pitié ? Pour qui se prenait-il encore ? Elle n'avait pas besoin de sa pitié ! Elle n'en voulait pas. Elle ne voulait pas changer, elle ne le pouvait pas, cela faisait huit ans qu'elle était ainsi, pourquoi maintenant, sous les paroles de cet inconnu, allait-elle se transformer ? Ce n'était pas une solution envisageable, elle ne voulait plus jamais avoir à aimer. Le pirate continua alors :

- Tu dis que la mort est la seule autre option. Mais j'en vois une autre. Bas-toi pour tes convictions, tu dois vivre ta vie, et non celle de quelqu'un d'autre, regarde toi! Tu as encore l'air d'une enfant. N'ai-je été pour toi qu'une marionnette servant à te débarrasser d'un singe, et à éviter ton supérieur? N'as-tu jamais eût d'amis? N'as-tu jamais ressentit l'amour de tes parents ou de qui que ce soit? Si oui, je ne comprendrais pas pourquoi tu ne recherche plus ce sentiment, d'avoir quelqu'un sur qui compter. Tu troques ton propre bonheur contre une vengeance ou je ne sais quoi d'autre, peut importe à quel point tu es abrutie par la haine, et idiote, écoute au moins mes paroles, en tant qu'ami.

Sur ces paroles, la colère de la Marine s'accentua encore et encore. Elle était bien plus qu'en colère. En effet, il ne pouvait pas comprendre, il n'était pas dans sa tête, il n'avait pas eut la même vie qu'elle. Elle se battait déjà pour ses convictions, pour sa seule conviction, celle que le monde était mauvais. Puis, tout en regardant la jeune femme avec un air de tristesse dans les yeux et de pitié, il lui dit :

- Vas-y, tues moi. Mais laisse moi au moins te prévenir que ton bonheur ne sera que de court terme, et tu rechercheras encore et encore d'autres personnes sur qui te venger, et tu rechercheras aussi sûrement un sens à ta vie. Contrairement à ce que tu crois, ce ne sont pas que des belles paroles que je te dis là, mais aussi la vérité. Maintenant, tu devras faire ton choix de me tuer ou non.

Le tuer était une idée tentante, mais le faire souffrir l'était encore plus, elle pouvait très bien commencer par ce petit singe, il semblait très attaché à lui. Elle pourrait lui arracher les yeux, lui couper les doigts et les oreilles. Pourtant, cette idée fut chassée très vite, elle pouvait être très cruelle mais cet homme ne paraissait pas si méchant que cela, il ne méritait pas de souffrir mais de mourir, tout simplement.

Tout en laissant la lame couper un peu plus le cou de son ennemi, elle lui dit d'une voix agressive :

- Arrête de dire que je suis ton amie ! Je n'ai pas besoin de ta pitié, je n'ai besoin de la pitié de personne. Tu as certainement raison, je suis bien pire que les pirates, je tue sans compter et je n'aime personne.

Elle reprit sa respiration et dit au Pirate avec un petit sourire :

- Tu as raison, tu n'as été qu'une marionnette pour moi, ne va pas croire que tu es devenu mon ami. Sache que je n'ai pas connu beaucoup de personne que j'ai aimé durant ma vie, mais cet amour m'a fait plus de mal que de bien. Ma mère est morte de maladie à mes dix ans, je n'ai jamais connus mon père. Les deux seuls personnes que j'ai apprécié après cela se sont fait tuer par des bandits et des pirates alors que je n'avais pas encore quinze ans, je n'ai plus envie d'avoir à perdre un être cher, depuis, je n'ai plus aimé personne. J'évite les gens, je les rejettes, je les détestes et je m'en sors comme ça.

Elle effaça alors son sourire et changea l'expression de son visage du tout au tout. Elle était complètement désespéré, elle ne savait plus quoi faire et elle ne voyait qu'une solution à ses problèmes, cette solution était tellement plus simple, pourquoi allez chercher dans la complication ?

Elle reprit donc la parole pour dire :

- C'est vrai, en te tuant je voudrais encore tuer d'autres personnes, c'est un cercle vicieux et il ne s'arrêtera jamais. Si tu es vraiment mon ami, dans ce cas, tu voudrais abréger mes souffrances, non ? Alors, tue-moi, je ne me défendrais pas et je retrouverais enfin la paix.

Tout en prononçant ses mots, elle retira son couteau de la gorge du pirate et relâcha son poignet, puis elle glissa l'arme dans la main de son ennemi qui devenait à présent une aide précieuse. Si il la manipulait depuis le début en lui faisant croire qu'il l'appréciait, il la tuerait sans hésiter et c'était tant mieux. Dans le cas contraire, elle ne savait pas trop comment il réagirait.

Elle planta son regard dans celui de Kisuke avec détermination, mourir était tellement plus simple que d'avoir à vivre comme ça et désormais, leurs rôles étaient inversés.

Un chimpanzé & un pirate, what's it ?

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La lame s'enfonçait encore un petit peu plus dans le cou de Kisuke, faisant que la douleur devenait insupportable, tandis que la fille répondait, l'air énervée

- Arrête de dire que je suis ton amie ! Je n'ai pas besoin de ta pitié, je n'ai besoin de la pitié de personne. Tu as certainement raison, je suis bien pire que les pirates, je tue sans compter et je n'aime personne.

Elle était décidément bien idiote, tandis que le savant lui tenait grande ouverte vers le bonheur, elle s'enfonçait encore plus dans ses ténèbres personnels, mais elle continuait

- Tu as raison, tu n'as été qu'une marionnette pour moi, ne va pas croire que tu es devenu mon ami. Sache que je n'ai pas connu beaucoup de personne que j'ai aimé durant ma vie, mais cet amour m'a fait plus de mal que de bien. Ma mère est morte de maladie à mes dix ans, je n'ai jamais connus mon père. Les deux seuls personnes que j'ai apprécié après cela se sont fait tuer par des bandits et des pirates alors que je n'avais pas encore quinze ans, je n'ai plus envie d'avoir à perdre un être cher, depuis, je n'ai plus aimé personne. J'évite les gens, je les rejettes, je les détestes et je m'en sors comme ça.

Cette fille avait eut une vie bien triste, mais peu importe ce qu'elle a vécu, pourquoi reste-t-elle face au passé pour l'endurer de tout son poids? Pourquoi ne veut-elle pas d'ami pour l'aider à supporter ce fardeau? Enfin, Kisuke eût sa réponse vers la fin de sa phrase. Elle ne voulait plus perdre d'amis apparemment. En disant que le scientifique n'était qu'une marionnette pour elle, elle mentait. Non pas qu'elle lui mentait à lui, mais elle se mentait à elle même. Elle se refusait toute amitié. Les traits de son visage changeaient, elle était désespérée, elle ajouta d'ailleurs

- C'est vrai, en te tuant je voudrais encore tuer d'autres personnes, c'est un cercle vicieux et il ne s'arrêtera jamais. Si tu es vraiment mon ami, dans ce cas, tu voudrais abréger mes souffrances, non ? Alors, tue-moi, je ne me défendrais pas et je retrouverais enfin la paix.

Elle donnait en même temps que ses paroles, son arme au savant, et lui relâchait le poignets. Ces paroles appuyaient sur l'estomac de Kisuke. Elle le prenait pour qui au juste? Avec son couteau, il caressa la joue de la fille en faisant de petits ronds, il prit une de ses mèches de cheveux, avant de répondre, comme si de rien n'était

- Ils...ils sentent la primevère.

Puis il leva le couteau au dessus de sa tête dans une pose meurtrière, disant

- Quelle ironie, il y a encore une minute, tu étais sur le point de me tuer, et maintenant, c'est le contraire.

Il abaissa le couteau à grande vitesse, et l'arrêta au niveau du coeur de Yumiya. Il resta ainsi, pendant quelques secondes, avant de le jeter sur le sol. Il lui dit en lui tenant le visage comme à une enfant

- Pour qui me prends-tu? Je ne suis pas un sans-coeur, qui tue ses propres amis! Je n'ai même pas pensé une seconde à te prendre la vie! Tu dis que tu as peur d'aimer, ou plutôt, peur de perdre ce que tu aimes. Mais avec moi, ce sera différent. Je ne suis pas faible. Je ne mourrait pas. Et je ne te ferais aucun mal, cela va de soit. J'irais même jusqu'à te protéger, alors accepte...accepte le bonheur. Ce n'est pas un quelconque rang qui me fera changer d'avis sur toi.

Quelle allait être sa réaction? On l'allait voir.

Le Pirate commença à caresser la joue de Yumiya en faisant des petits ronds sur celle-ci à l'aide du couteau, elle s'interrogea sur ses intentions. Allait-il vraiment la tuer ? C'était probable. Il saisit ensuite une mèche des cheveux gris de la jeune femme puis dit quelque chose qui n'avait aucun rapport avec le reste de la discussion :

- Ils...ils sentent la primevère.

Ça devait être une simple constatation. Il leva ensuite le couteau au dessus de la tête de la Marine, il donnait vraiment l'impression qu'il était sur le point de la tuer et la borgne pensa que ça devait certainement être le cas et c'était tant mieux. Tout en gardant le couteau pointait au dessus de la tête de la jeune femme, il lui dit :

- Quelle ironie, il y a encore une minute, tu étais sur le point de me tuer, et maintenant, c'est le contraire.

La situation était complètement renversée, en effet, mais elle n'osait pas mettre fin à ses jours d'elle-même. Il fallait bien que quelqu'un le fasse pour elle, d'un côté c'était égoïste. En voyant la lame s'abaissait à grande vitesse, la jeune femme ferma les yeux, prête à affronter la mort comme elle viendrait, elle ne sentit aucune douleur et se demanda si elle était enfin morte mais en rouvrant les yeux, elle constata que la lame s'était stoppée devant son cœur et qu'elle venait d'être jetée plus loin. Elle était donc toujours vivante ? Ou bien était-ce une illusion ? Non, elle était encore en vie, elle le savait, elle ressentait toujours de la haine envers le monde entier, rien n'avait disparut, tout était encore au fond d'elle.

Kisuke lui prit le visage et lui dit :

- Pour qui me prends-tu? Je ne suis pas un sans-coeur, qui tue ses propres amis! Je n'ai même pas pensé une seconde à te prendre la vie! Tu dis que tu as peur d'aimer, ou plutôt, peur de perdre ce que tu aimes. Mais avec moi, ce sera différent. Je ne suis pas faible. Je ne mourrait pas. Et je ne te ferais aucun mal, cela va de soit. J'irais même jusqu'à te protéger, alors accepte...accepte le bonheur. Ce n'est pas un quelconque rang qui me fera changer d'avis sur toi.

Elle eut un petit sourire, non pas un sourire heureux, mais un sourire triste et narquois. A quoi pensait-il en lui disant ça ? Espérait-il encore qu'elle devienne son amie ? Il n'allait certainement pas lâcher le morceau, elle pourrait très bien faire comme si il avait gagner mais elle ne voulait pas lui donner cette joie, il fallait qu'elle reste sincère. Elle lui répondit donc en gardant son sourire :

- N'importe qui peut mourir, même les personnes les plus fortes meurent un jour. Je n'ai pas besoin d'être protéger, encore moins si cela signifie se sacrifier pour moi. En plus de ça, il est hors de question que je devienne amie avec un pirate, qui qu'il soit. En me laissant vivre, tu ne me rends aucun service, tu me condamnes.

Elle ne dit plus un mot durant plusieurs secondes, plongé dans sa réflexion quand, tout à coup, elle pensa à quelque chose. Elle se posait une question toute bête mais qui titillait sa curiosité tout de même. Elle dit donc au Pirate en sortant de ses pensées :

- Et puis, pourquoi insistes-tu autant ? Je n'ai rien fait pour que tu t'accroches à moi comme une sangsue et que tu veuilles tant que je me lie d'amitié avec toi. Je fais ma vie comme je le veux.

Elle le fixa avec curiosité, elle était désormais quasiment persuadée qu'il la considérait vraiment comme une amie mais elle ne comprenait pas pourquoi. Elle, elle le détestait et pourtant lui, il voulait l'aider et il refusait même de la tuer.

Un chimpanzé & un pirate, what's it ?

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Après les paroles de Kisuke, la fille afficha une sorte sourire triste , puis répondit au savant

- N'importe qui peut mourir, même les personnes les plus fortes meurent un jour. Je n'ai pas besoin d'être protégée encore moins si cela signifie se sacrifier pour moi. En plus de ça, il est hors de question que je devienne amie avec un pirate, qui qu'il soit. En me laissant vivre, tu ne me rends aucun service, tu me condamnes.

L'homme fronça les sourcils, elle était vraiment dure de la feuille, elle ne comprenait pas qu'il faisait ça pour son intérêt, ou bien elle le refoulait tout simplement ? Bah, dans les deux cas c'était embêtant. Yumiya semblait plongée dans ses pensées, avant de lancer, plusieurs secondes plus tard, en sortant par la même occasion de sa transe

- Et puis, pourquoi insistes-tu autant ? Je n'ai rien fait pour que tu t'accroches à moi comme une sangsue et que tu veuilles tant que je me lie d'amitié avec toi. Je fais ma vie comme je le veux.

Kisuke se contenta de lever les épaule d'un air nonchalant. Il n'avait pas vraiment la réponse. Il restait ainsi plusieurs dizaines de secondes dans ses pensées, avant de répondre simplement

- Pourquoi je te considère comme mon amie ? Je ne sais pas vraiment, « le hasard fait bien les choses », dit-t-on. Et puis attaquer le premier inconnu venu en lui enfonçant dans sa gorge un couteau, puis lui demander ensuite de te prendre la vie ? Ce n'est pas vraiment ce que j'appelle une vie « normale ». Il faut bien quelqu'un pour te remettre dans les rails de la normalité, non ?

Le soleil avait presque finit sa descente, et le ciel n'avait maintenant plus sa teinte crépusculaire, mais il était d'un bleu sombre annonçant que la nuit était proche. Et, à peine le savant eût fini de parler, qu'il entendit un léger grondement. Cherchant autour de lui l'origine de ce bruit, il fut décontenancé de ne pas en trouver la provenance. Puis il se rendit compte que c'était le ventre de son singe toujours sur son épaule, qui faisait ça. Il fouilla dans sa poche pour en sortir un briquet couleur argent de sa poche, puis sortit encore de cette même poche une banane et un léger sachet de sucre. Il enleva la peau du fruit, et versa le sucre sur tout son long.

Il prit son briquet et le mit sous la banane pour la chauffer, et transformer le sucre en caramel. Il veilla bien à ce que la flamme soit assez éloigné du fruit pour ne pas le faire fondre. Une fois son léger plat terminé, il le donna à manger à son singe qui l'avala d'un trait, et il parut d'un coup plus « serein ». Kisuke jeta ensuite les restes du fruits dans une poubelle proche, et rangea son briquet dans sa poche. Il se retourna ensuite vers Yumiya, ayant presque oublié où il était, et avec qui. Il espérait que sa réplique ne tarderait pas à venir. Lui aussi, avait quelques peu les crocs.

Kisuke haussa les épaules et ne dit rien durant plusieurs secondes, Yumiya se demanda si il connaissait seulement la réponse à cet question, était-il en train de faire cela sans savoir pourquoi ou bien avait-il une idée très fixe de ses intentions ? Elle n'en savait rien et écouta plutôt sa réponse :

- Pourquoi je te considère comme mon amie ? Je ne sais pas vraiment, « le hasard fait bien les choses », dit-t-on. Et puis attaquer le premier inconnu venu en lui enfonçant dans sa gorge un couteau, puis lui demander ensuite de te prendre la vie ? Ce n'est pas vraiment ce que j'appelle une vie « normale ». Il faut bien quelqu'un pour te remettre dans les rails de la normalité, non ?

Elle n'avait jamais cherché à avoir une vie normale, ce genre de chose ne l'avait jamais dérangé, avoir une vie normale et banale, c'était ça le pire. Il fallait bien casse la normalité un jour ou l'autre. Elle remarqua alors que le pirate était en train de nourrir son singe à l'aide d'une banane et de sucre.

Elle laissa l'homme s'occupait de son singe tandis qu'elle réfléchissait à la réponse qu'elle lui donnerait. En réalité, elle avait déjà son idée, elle n'allait pas lâcher le morceau si facilement, il lui en faudrait beaucoup plus pour qu'elle accepte l'amitié d'un inconnu et en plus de cela, un pirate. Elle n'allait pas pactiser avec son pire ennemi à cause de quelques belles paroles qui ne lui faisait ni chaud ni froid, elle avait délaissé l'amitié depuis assez longtemps pour ne plus jamais vouloir la rencontrer sur son chemin. C'était probablement un sentiment agréable, d'avoir quelqu'un sur qui on pouvait compter, mais ce n'était pas pour elle, elle n'en voulait pas, elle préférait vivre en solitaire, ne s'occupant pas des autres et laisser les autres l'oublier. Elle ne voulait rien être de plus qu'une connaissance pour les autres.

Lorsque le pirate eut finis de donner à manger à son singe, il se retourna vers la jeune femme qui ne tarda pas trop à lui dire :

- Très bien, admettons que je deviennes ton amie, il y aura un moment où la Marine et ton équipage de pirate devront s'affronter, c'est inévitable. Ce jour-là, pourras-tu encore me protéger ? Si je me retrouvais dans une bataille opposant ton équipage et la Marine, si ton capitaine venait m'attaquer, vers qui se tournerait ta loyauté ?

Elle se tut quelques secondes, laissant Kisuke réfléchir à ses paroles, il devait certainement connaitre la réponse et la sous-lieutenante lui offrit celle-ci avant qu'il ne puisse dire un seul mot :

- Sûrement pas vers moi, il faudra bien qu'un jour tu fasses un choix.

Elle s'arrêta pour reprendre sa respiration puis lui dit :

- Abandonne. Même si tu me considère comme ton amie, ce ne sera jamais réciproque, tu resteras un ennemi pour moi et ça n'est pas près de changer.

Une fois qu'elle eut terminé de parler, elle constata que la nuit était presque tombée, elle se rendit compte qu'ils avaient parlé pendant longtemps et que la plupart des personnes qui peuplaient l'endroit auparavant avaient disparu.

Un chimpanzé & un pirate, what's it ?

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La réponse de l'interlocutrice du savant ne tarda pas à arriver

- Très bien, admettons que je deviennes ton amie, il y aura un moment où la Marine et ton équipage de pirate devront s'affronter, c'est inévitable. Ce jour-là, pourras-tu encore me protéger ? Si je me retrouvais dans une bataille opposant ton équipage et la Marine, si ton capitaine venait m'attaquer, vers qui se tournerait ta loyauté ?

En voilà, une colle. Il y réfléchit plusieurs instants, sans trouver de réponse à sa question. Il tournait la question dans tous les sens. Quand il pensait avoir trouver une réponse, Yumiya continua sans lui laisser le temps de parler

- Sûrement pas vers moi, il faudra bien qu'un jour tu fasses un choix.

Il haussa un sourcil, agacé, ce n'était pas vraiment la réponse qu'il allait lui donner. Elle était si pessimiste! Elle s'empressa d'ailleurs de rajouter, comme pour achever les espoirs d'amitié de Kisuke

- Abandonne. Même si tu me considère comme ton amie, ce ne sera jamais réciproque, tu resteras un ennemi pour moi et ça n'est pas près de changer.

Il fronça encore les sourcils. Elle était énervante à la fin! Il lui dit en d'une voix qui ne cachait pas son agacement

- Eh bien, je vous arrêterais toutes les deux, tout simplement.

Ce message disait aussi, indirectement, que le capitaine était une fille. Mais si cette information n'avait pas d'importance capitale. Il resta comme ça, à la regarder dans les yeux, plusieurs instants, avant d'ajouter

- Et puis, quoi que tu en penses, je resterais ton ami.

La nuit était définitivement tombée. Si il ne revenait pas au bateau, ses compagnons commenceraient à s'inquiéter. La lune brillait dans le ciel. Kisuke estimait qu'il devait être dans les environs de 21 heure. Il ne tarderait pas à partir. A vrai dire, il attendait juste la réponse de le fille pour le faire. Chimpanzee commençait à somnoler, de plus, la discussion n'avait l'air de mener à rien. Cette fille n'avait pas l'air de vouloir changer d'avis quand à son avis sur les pirates.

[HRP : Désolé, j'avais vraiment pas d'inspiration. Ce sera aussi mon dernier post, je te laisse donc clore le rp.]

Un chimpanzé & un pirate, what's it ?

- Eh bien, je vous arrêterais toutes les deux, tout simplement.

- Et puis, quoi que tu en penses, je resterais ton ami.

- Si tu tuais tout ton équipage, peut-être deviendrais-tu mon ami, et encore, rien n'est moins sûr.

- Si tu me tuais moi, tu serais certainement un grand ami pour moi, mais tu ne veux pas le faire.

- Tu es mon ami, hein ? Alors, prouve-le moi.

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