J'étais en mission enfin plutôt en reconnaissance. Je devais surveiller une petite île pour voir si tout se passait bien et qu'aucune menace y régnait. Un boulot plutôt facile et simple, même voir reposant. Il était tôt et j'étais sur mon petit bateau où des révolutionnaires m'accompagnaient pour la mission. Je ne faisais qu'attendre, sifflotant un air et emmenant des pétales. Les autres me criaient pour cesser de les créer car le bateau était envahi d'une colline de pétales roses. On ne voyait pratiquement plus rien.. Enfin pratiquement, il n'y avait que moi qui était à l'avant du bateau qui pouvait y voir clair. J'arrêtai immédiatement pour ne pas les embêter dans leur manœuvre, alors certains se mirent à jeter les pétales alors que ceux qui n'avaient l'habitude ou qui ne me connaissait pas me critiquèrent fort pour que je puisse l'entendre. Une personne alla les voir et leurs disait de se calmer. Moi, je continuai de siffloter les ignorant, la personne qui me défendait savait quel avait mes remerciements.

J'aperçus une île au loin et je m’écriais :

"ON VOIT L'ILE LES GARS !!!"

« Oui ! »

L'équipage continuait les manœuvres pour bien arriver sur la terre ferme. Moi, j'étais là, devant le bateau, les pieds à l'air livre et regarder devant. Nous n'étions pas un si grand bateau mais il n'allait pas ressembler à celui des pirates aussi ! Je commençais à me lasser et je sortis :

« Alors les gars ? On est mous ce matin ou quoi ?! Vous êtes vieux ? A ce rythme là on y sera au crépuscule ! Allez allez plus d'entrain !! »

Après avoir dis ça, je reçus quelques regards froids et que j'accompagnai avec un petit ricanement. La personne qui m'avait défendu un peu plus tôt rigolait avec les autres et me disait alors :

« Alors Shana ? C'est pas les jeunes qui devraient travailler ? Allons allons ! On va te montrer que les adultes nous sommes bien plus forts que tu le penses !! »

Après ça, je lui adressai un grand sourire pour affirmer ce qu'il m'avait dit. L'équipage continuait dans un rythme un peu plus rapide mais avec une mine plus enjouée qu'avant. J'étais si fière des révo', nous étions vraiment tous soudés~ Je me demandais ce que le chef en penser de sa « famille ».

« SHANA ! On est arrivé~ ! »

Je regardais devant moi, me lève et sautai sur la terre ferme. Je me tournai vers et les remerciai avec un sourire. Ils demandèrent s'ils pouvaient se promener sur l'île. Je leur répondais :

« Mais faites donc, tant que vous ne foutez pas le bordel. Et que vous soyez discrets... Je veux pas savoir attendre une quelconque rumeur comme quoi on est venu mettre la pagaille ou qu'on s'est remarqué ! Surtout si cette rumeur content le mot « Révolutionnaires ». Vous êtes sûres que je vous couperai la tête ! »

Ils ne disaient rien et on me fit remarquer, que celui qui risquer de faire ça était moi.. Quelle triste vie ! Je fis la moue et me dirigeai vers la ville, ils rigolèrent tous. Je marchai rapidement, sourire au visage~ Je remarquai que j'avais oublié mon sabre, alors je fis demi-tour. Mais j'aperçus un coéquipier courir en ma direction essoufflé. Il me fit remarquer que j'allais bien trop vite, enfin il me donna mon sabre. Mon visage fut si enjouée et je le remerciai de tout cœur ! Il me dit « De rien Mademoiselle » et repartit en direction du port. Moi je mis mon sabre à mon doc qui était enroulé dans un tissu rouge et maintenu avec des ficelles marrons (http://s4.zerochan.net/Shana.full.736127.jpg juste pour voir le sabre). Je me rendis au centre de la ville, des stands y étaient. Je sentis des regards mauvais et me méfiais sans pour autant le montrer. Je remarquai une jeune demoiselle avec des cheveux verts qui attirait tous les regards sur elle, elle semblait avoir l'habitude. Elle regardait simplement les fruits et les légumes.. Qu'il y a-t-il de mal à cela ? Enfin je ne connais les faits aussi... Le vendeur ne semblait pas vouloir lui vendre sa marchandise malgré le peu de monde. Je me dirigeai vers elle et demandai au marchand de me prendre quelques fruits et légumes, enfin je me fiais à ce qu'elle regardait. Je le remerciai accompagné d'un grand sourire. Je me devais d'être discrète, sinon les autres ne manqueraient pas de se moquer de moi. Je n'avais pas envie de chercher une tactique comme lui faire un signe discret ou autre. Je la regardai.

« Salut, puis-je te parler quelques instants ? »

J'étais perdue au plus profond de mes pensées, dans ces abysses que personnes n'osent s'aventurer de peur d'y perdre la tête, la main sur le menton, extérieurement les gens me voyait concentré sur les variétés se trouvant devant moi. Dans mon utopie, un monde grisâtre, tout était figé, le monde s'était arrêtée, tel le rouage d'une ancienne horloge, le bruit de la foule se dissipait peu à peu ne laissant que le léger bruit d'un pendule illusoire. J'imaginais alors une nouvelle invention, révolutionnaire serait le mot, imaginatif m'irait nettement mieux, marmonnant quelques mots inconsciemment de mon subconscient.

« Poudre ... Ferraille ... Système de combustion … »

Je détourne alors le regard inconsciemment, cherchant dans mon monde une autre pièce maîtresse à mon échiquier, il me manquait quelques chose. Le bruit m'enferme dans ma réflexion profonde, ce pendule m'endors, m'hypnotise, j'entends des rouages s'activer, il me faut plus de concentration, c'est alors qu'un bruit strident s'identifie quelques minutes, si près du but, mon monde se brise, se transformant en un monde coloré et douloureux, la réalité.

Mon regard se dirigeait alors sur ma gauche, je pris un moment avant de cerner une silhouette, ayant légèrement la nausée soudainement. Elle était environ de ma taille, une allure plutôt enflammée, je pouvais presque voir son âme s'embraser à travers son regard confiant et orgueilleux, pourtant les yeux de cette jeune princesse de flamme étaient ceux d'une bête avide de sang, ces airs innocents sont trompeur comme le reste. Son arme est impressionnante aux premiers instants, pourtant je suppose que son métal n'est pas aussi différent des autres... Je me décide alors après quelques secondes à me tourner vers elle, m'intéressant à sa question avec intérêt, ne lui répondant pas pour autant directement.

« Tu es une touriste ici, sache que le simple fait de faire connaissance avec moi te rendras mal vue. »

Mes yeux se baisse légèrement et observait ce qu'elle avait dans les bras, me retournant pour passer ma route je soupire doucement.

« La moitié de ce que tu as pris est pourrie. »

A ces mots j'entendis le vendeur se plaindre du contraire, hors il ne pouvait pas me duper, je ne suis pas nouvelle ici après tout.

Elle prêta enfin de l'attention envers mot et m'examina pendant une deux minutes. Elle me lança en guise de "réponse" :

« Tu es une touriste ici, sache que le simple fait de faire connaissance avec moi te rendras mal vue. »

Elle ne me laissa pas en placer une, elle regarda mes commissions, elle se retournait pour reprendre sa marche en lâchant un soupir.

« La moitié de ce que tu as pris est pourrie. »

On pouvait entendre les protestations du vendeur. Que faire? Je n'avais pas beaucoup de chance on dirait... Je ne devais pas me faire remarquer et d'une, une fille qui me dit qu'il ne faut pas que je la côtoie... Et de deux, j'ai un vendeur arnaqueur bien que les achats n'étaient pas pour moi.. Alors, que moi je voulais lui parler et je voudrais prendre de bon fruits et légumes... J'aurai eu tendance à me lâcher.. Je ne suis pas une fille qui retournera dans son coin tranquillement, docile comme un chien. Mais ma mission me l'obligeait.. Je pouvais bien acceptée ces quelques consignes... Si rare. Alors, je décidai de me plaindre gentillement et calmement envers le vendeur.

"Excusez moi Monsieur, mais les fruits que vous m'avez vendu sont pourris pourriez-vous avoir la gentillesse de les changer pour moi?"

Bon, et bien il avait fait un pas de trop. Il me criait, moi une fille surtout que je fais assez jeune. Bien, ce qui est dramatique et que je voulais lui jeter mes achats dans son visage.. Je me retenais, je le suis répondis calmement qu'il était normal qu'il n'avait pas beaucoup de client alors, si il vendait des produits prêt à être mis au terreau.
Je repartis et suivis la demoiselle, je me mis à sa hauteur et lui souriais.

"Merci beaucoup pour les végétales.. Mais bon en vérité ils étaient pour toi ! Désolée, je n'ai pas l'habitude d'acheter des légumes et fruits si bien déguisés.. A propos de me faire une mauvaise réputation ici, je n'en ai rien à faire comme je vais surement partir dans quelques jours ou même voir demain~"

Je lui gardais le sachet et comptais lui rendre une fois arrivée chez elle pour ensuite lui demander pourquoi la population d'ici la regarder si désagréablement?

Cette personne m'ignora, ignoré tout, moi, mes paroles, mon existance. Je n'étais pas étonnée, à quoi bon parler à une étrangère? Surtout à une gamine qui ne fait que te suivre et te parler sans raison? Il semblerait qu'elle ne m'appréciait pas vraiment... Je remarquais qu'elle commençait à se gratter l'oeil, qu'avait-elle? Oh et puis ! Elle n'aime pas que je la questionne alors je laisse tomber pour cette fois... Son oeil commençait à devenir bizarre, il semblerait qu'il soit attiré par mon arme caché. Quel étrange oeil ! Heureusement pour elle que plus personne n'est présent autour de nous.. Elle va pas quand même essayer de me tuer?! Je suis bien trop jeune pour mourir ! Bon je sais que je vais pas manquer à beaucoup de monde même voir personne mais moi cette vie me manquera !


« Cette lame à souiller le bon, ton âme est corrompue, ta chair n'est plus capable de porter le fardeau que tu caches, pourquoi continuer de suivre une abomination de chair et d'acier ? Rien ne t'oblige à te montrer clémente avec moi si tu n'es pas capable de te pardonner à toi même. »


Des mots bien complexes qu'elle m'avait sorti.. J'expirais un souffle, je n'étais pas tombée sur une personne sympathique pourrait on dire.. J'espérais que cette "mission" ne serait pas plus compliquée que je le pensais... Eh puis qui dit que je me forçais à lui parler? Personne ! Je pus lui répondre puisqu'elle continait à tracer sa route s'en prendre le temps de m'écouter... Son oeil avait l'air d'être redevenu à l'état "normal".. Mais si je la laissais là bah.. J'aurais rien à faire d'autre moi ! Donc restons avec elle, peut-être qu'elle est sympathique au fond !

Je me dépêchais de rattraper mon retard mais je ne savais pas quoi lui dire.. Alors allons-y du tac au tac.

"Je ne me force pas à te parler, et toi pourquoi es-tu si froide envers moi? Puis tu n'es pas obligée de me rappeler ce que je suis."

C'était vraiment du tac au tac... Presque riducule ! Bah fait c'est fait ! Etpis j'ai rien à perdre à lui parler juste à me prendre des sales vents ou des phrases dures en pleine face~

Spoiler: