Marie était allongée dans son lit. Couchée, elle ressentait tous les mouvements du bateau, tanguant sur la mer agitée. Elle fixait le plafond, plongée dans une profonde réflexion. AU bout d'un certain temps sans avoir bougée, elle sentit ses jambes démanger et avoir des fourmis. La jeune femme se décida alors à se lever, voulant prendre un peu l'air. Elle sortit de sa cabine et laissa derrière elle un espace où régnait un silence absolu pour aller dans sur le pont, là où l'odeur de la mer vous entourez et où les vagues laissaient derrière elle un bruit apaisant.

Marie, en ouvrant la porte, trouva le pont vide. Tant mieux, car elle n'était pas d'humeur à rester avec des gens et encore moins, à les entendre. Elle fit alors face à la mer, s'appuyant sur les remparts du pont, en mettant ses deux mains dessus. Il faisait chaud et la jeune femme portait son court (un peu trop peut-être ) short, accompagné de sa ceinture blanche et de son haut habituel. Et, ses cheveux, sous la chaleur, était attaché en une fine queue de cheval, laissant pourtant deux mèches entourer son visage.

Après quelques minutes à fixer l'horizon, une petite tâche noire se dessina sur l'immense mer bleue. Mais, plus le bateau de Marie naviguait et avançait, plus la tâche sombre devint et visible et distincte. La jeune révolutionnaire se rendit alors compte que la tâche était en réalité un autre bateau. Mais un bateau assez particulier, sachant, qu'il n'était ni un bateau pirate, ni marine. C'était en réalité un restaurant flottant. Sur une pancarte au-dessus du bâtiment, Marie put lire « BARATIE ». Ha, il s'agissait alors de ce fameux restaurant dont elle avait entendu parler. Très bon, à ce qu'il parait. Marie ne mit pas longtemps à se décider. Cela faisait depuis son réveille qu'elle n'avait rien mangée et elle commençait à avoir faim. Elle fit accoster le bateau dans l'espace fait pour cela et descendit du pont du restaurant doucement.

Marie poussa la porte et entra dans la salle de restauration. À l'intérieur se trouvaient plusieurs personnes autour des tables et quelqu'une au bar. Quelques têtes se tournèrent vers elle mais, faisant comme si de rien n'était, elle se dirigea directement vers le bar. Bien sûr, sur le chemin, elle examina la pièce ainsi que toutes les issues possibles, juste au cas où. Le nombre de personne, clients comme travailleurs. Elle Put discerner dans les personnes, trois pirates. Ce n'était surement pas les seuls mais, bien les seuls pour qui cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Enfin. Après avoir traversé presque toute la pièce pour atteindre le bar, Marie s'assit sur un des hauts tabourets. Le barman passa et la jeune femme lui commanda une boisson avec le repas du jour. La commande arriva quelques minutes après et Marie commença son repas. Quand elle attrapa son verre, elle entendit la porte du restaurant s'ouvrir. Tout en portant le verre à ses lèvres, elle tourna légèrement la tête, d'taillant ainsi la personne qui entrait.

C'était un jeune homme. Enfin du moins, c'était ce qu'il donnait l'impression d'être. Marie savait depuis maintenant quelques temps, que les gens n'étaient pas toujours ce qu'ils semblaient être. Enfin bref, un jeune homme. Il portait une sorte de long manteau blanc et noir. Mais ce n'est pas cela que Marie remarqua. Ses cheveux mis long étaient d'une couleur particulière, tout comme ses yeux, d'une couleur grise. Enfin, particulière, sur ce sujet, Marie ne pouvait pas réellement porter d'avis, sachant qu'elle non plus, ne faisait pas dans le banal. Cependant, sur son visage, se trouvait deux traits rouges, autour de son oeil gauche, que la jeune femme identifia comme des cicatrices.

Voyant que le jeune homme se dirigeait vers le bar, elle tourna sa tête d'à peine quelques millimètres et recommença à savourer son repas. Il s'installa au bar et s'assit à côté de Marie. Elle sentit soudain quelque chose, comme...non, comme rien, elle ne pourrait le décrire et cela avait déjà disparu. Puis, après quelques secondes, le jeune homme qui venait d'arriver se tourna vers Marie et lui adressa la parole.

« Alors mademoiselle révolutionnaire ? Que venez-vous faire ici à East blue ? Au fait, je m'appelle Happy et toi ? »

Marie tiqua. Révolutionnaire ? Comment, par quel hasard, cette personne savait qui elle était. Puis le fait qu'il lui demande son nom la calma un peu. Bon, il devait avoir remarqué quelque chose chez elle qui l'avait trahi, ou alors, il était lui-même un révolutionnaire, mais dans tout las cas, il ne savait pas qui elle était exactement. La jeune femme, voulant assouvir sa curiosité, répondit d'un ton calme et posé.

« Happy, quel nom intéressant. On me nome Marie. East blue est une grande mer, long est le pénible qui nous la fait découvrir. Et puis, comme vous l'avez si bien remarqué, je suis une révolutionnaire, mes raisons principales, ne doivent-elles pas rester secrètes ? D'ailleurs, en parlant de cela, comment avez-vous su ? Je suis presque sûr, que je ne laisse aucun indice concernant mon identité. »

Elle vit alors le serveur lui poser un autre verre devant elle et en bu une gorgée, sachant qu'il venait de cette personne, Happy. Pus soudain, un grand fracas se fit entendre. La porte du restaurant venait de souffrir brusquement. Maire, sans précipitation, tourna à nouveau la tête. Elle ne voyait pas de qui il s'agissait, mais il était grand, avec une carrure plutôt imposante. Il portait quelque chose, une sorte de sac. Puis, il entra et disparut dans la cuisine. Marie alors, s'en désintéressa et remis son regard sur Happy en face d'elle, attendant la réponse à sa question. Mais, une nouvelle fois, ils furent interrompus. L'homme qui était rentré dans le restaurant venait de ressortir de la cuisine. Marie remarqua alors qu'il ne s'agissait pas d'un homme. Enfin, pas tout à fait. Un homme poisson. Puis, commandant deux verres qu'il enchaîna, il se tourna vers les deux jeunes gens.

"Vous, vous n'êtes pas du coin, ça se voit."

"Qu'est-ce que deux énergumènes comme vous fabriquent par ici ?"

Marie ne réagie pas mais, pour tout vous dire, déjà qu'il est difficile de s'en faire une amie, alors, en commençant pas la traiter d'énergumène, et vos chances atteindront un zéro absolu. Enfin bref, doucement, bougeant à peine la tête, elle fixa d'un oeil sauvage, l'homme poisson. Alors, buvant une nouvelle gorgée de son verre, elle fixa ce qui se trouvait devant elle.

« Au défaut d'être intelligent, tu es au moins observateur. »

Il n'y avait aucune expression sur le visage de Marie. Ainsi, personne ne pouvait deviner si la jeune femme était ironique, ou tout à fait sérieuse. Elle reposa alors son verre et, cette fois si, se tourna correctement en direction de l'homme poisson.

« Et puis, ne t'a-t-on jamais dit, qu'avant de poser les questions, on s'annonçait ? Enfin, du moins, dans ce genre de situation... »

Marie attendait une réponse. Ou, peut-être pas. Dans tous les cas, la jeune se retourna une nouvelle foi mais, cette fois-ci, pas vers le mur du bar. Elle se tourna de telle sorte à avoir une vue complète sur la salle du restaurant. Et, prenant son verre, elle en bus de nouvelles gorgées.

La salle était plongée dans un silence tendu. Tous observaient les trois personnes qui se tenaient au bar. Une aura sortait peut-être des trois mais, dans tous les cas, le silence était pesant, comme si, ils se trouvaient dans un instant où, un combat pourrait exploser. Mais, il n'en fut rien. Marie les regardait aussi. Elle se demandait pourquoi tout le monde les regardait. Elle était un peu près sûre que ce restaurant avait été créé par un pirate, les combats devaient déjà du avoir lieux ici. Peut-être trop justement et maintenant les clients se méfient. Aller savoir. Bref, pendant qu'elle observait la salle, elle entendit soudain quelque chose. Mais, elle était la seule à l'entendre, en effet, la voix, se tenait dans sa tête.

* « J'ai mangé le fruit du démon de la télépathie, je peux donc lire dans les pensées des gens comme je l'ai fait avec toi pour savoir que tu étais une révolutionnaire. » *

Ha ! Cela expliquait donc ceci. Il lisait dans les esprits. Cela lui permettait-il aussi de lire le passé de gens ? Elle espérait que non. Marie alors renferma un « sort de ma tête » ne voulant pas se montrer trop...froide. Cependant, elle essaya de faire le vide dans sa tête, ne voulant pas qu'il récolte trop d'information sur elle. Ensuite, Happy se tourna vers l'homme et lui expliqua les raisons de sa présence. Et, après quelques secondes pendant lesquels, le silence se fit plus pesant, l'homme-poisson éclata de rire, chassant l'ambiance tendue.

"Shahaha! Vous êtes coriace dites donc. Shahaha!" Très bien, mon nom est Arlong, et je suis cuisinier dans ce restaurant... ça paraît pas, hein?" "Et puisque vous avez faim, je vous offre un repas, c'est la moindre des choses. Je viens de ramener un sac remplit de nourriture, je vais vous concocter un petit quelque chose... Mais, j'oublie, vous ne vous êtes toujours pas présentés..."

Marie, était d'accord, il n'avait pas, mais alors pas du tout, l'air d'un cuisinier. Ha, donc le sec n'était pas remplis d'or mais, de nourriture. Il leur proposa de leur faire un repas mais, sa dernière phrase fit bien comprendre aux deux jeunes gens, qu'il n'en ferait rien temps, qu'eux, ils ne seront pas présentés. Arlong hein, Marie savait qu'elle était un peu « obligé » de se présenter aussi, sachant ce qu'elle avait dit. Alors, toujours tourné vers la salle du restaurant, elle soupira mais, répondit tout de même.

« Marie. Je m'appelle Marie. »

Phrase courte, simple, efficace. Personne n'avait besoin d'en savoir plus. Mais, elle ne put s'empêcher de compléter avec une question, qui lui trottait dans la tête.

« Mais dis-moi, qu'est-ce qui a fait qu'un homme-poisson soit dans Est Blue et qu'en plus, il devienne cuisinier dans un restaurant flottant ? »

Pas très curieuse, ce n'était pourtant pas très banal comme situation. Mais bon, il lui proposait un repas,, elle pouvait au moins montrer un minimum d'intérêt ( )

Happy se présenta. Marie assise toujours en face de la salle, attendait sa réponse. Plus personne ne les regardait à présent, la tension était totalement passée. Enfin totalement, jusqu'à la prochaine fois. Bref, Marie, n'ayant plus rien à observer, se remit à sa place initial, tourné vers le bar, son coude sur ce dernier et sa main posée sur son menton. Sa tête légèrement tourné vers Arlong, elle voyait qu'il cogitait. Puis, après quelques minutes de silence, l'homme-poisson répondit.

"C'est une longue histoire... Il vaut mieux que vous ne vous en mêliez pas..."

Suivit rapidement d'un,

"Shahaha, puisque vous avez faim, Marie et Happy, je vais vous préparer quelque chose."

comme s'il ne voulait pas qu'elle approfondisse la réponse. Cependant, sa réponse ne satisfit pas la jeune révolutionnaire. Quand il se leva, elle le suivit des yeux. Son expression n'avait en rien changé mais, ses yeux avaient des soupçons. IL cachait quelque chose. Puis, quand la porte se referma derrière lui, Marie ferma les yeux pour les rouvrir une seconde plus tard, toute trace de soupçon disparut. Elle n'était pas là pour découvrir les secrets des uns et des autres, qui n'était d'ailleurs en aucun cas ses affaires. Et puis, finalement, elle s'en fichait. Elle s'était arrêtée parce qu'elle avait faim, l'homme-poisson allait leur offrir un repas, il n'y avait pas de quoi se plaindre. La révolutionnaire laissa alors s'échapper un soupir, puis, se redressa.

« J'espère au moins qu'il est bon cuisinier... »

Marie s'étira. Elle n'avait pas du but précis en voguant sur cette mer, enfin pour l'instant. Et, elle se demandait bien comment elle en était arrivée là. Après cette pause, elle se disait qu'elle se dirigerait peut-être vers une des îles aux alentour. Puis, elle se tourna vers Happy, toujours assis, qui n'avait pas vraiment bougé depuis le début.

« Dis-moi, tu es un pirate, alors, pourquoi es-tu seul ? N'as-tu pas d'équipage ? »

Le pirate ne bougea d'abord pas, puis, après quelques cours instants, il commanda et se tourna vers Marie, un sourire sur la visage. Marie put ainsi observer plus précisément ces cicatrices qui ornaient son jeune visage. Elles n'avaient pas l'air ressent. Mais, il était un pirate, cela, n'était pas vraiment étonnant. Marie n'avait encore jamais croisé un pirate qui n'avait pas de marque de combat...il s'il en avait pas avant sa rencontre, il en aurait après... Enfin bref, il devait sûrement s'être fait cela dans une bagarre.

« Tu as vu juste, je n'ai pas d'équipage. Mais ne pourrais-je pas vogué en solitaire sur ces mers hostiles? »

Un petit sourire au coin se dessina sur le visage toujours sans expression de Marie. Il n'avait pas tort, mais cela restait rare de voir des gens dans son cas. Alors, une nouvelle fois, elle tourna la tête dans sa direction, très légèrement.

« Si, bien sûr. Mais, cela est rare de voir des pirates préférer voyager seul. D'habitude, ils sont plutôt à la recherche de l'un d'eux. Mais après tout, je ne suis pas pirate, comment pourrais-je savoir ce qu'ils pensent ? Je ne lis pas dans les esprits. »

Tout en disant sa dernière phrase, elle jeta un regard persan à Happy. Mais, le petit sourire qui s'était installé quelques secondes au par avant ne se dissipa, amoindrissant le côté menaçant qu'elle donnait parfois à ce regard, le rendant presque nul. Mais, elle ne s'arrêta pas et après avoir réfléchi à quelque chose, elle reprit la parole.

« Après tout, moi aussi, je navigue seule sur la mer. Mais c'est vrai que je te suis différente et que mes raisons ne sont sûrement pas les mêmes que les tiennent. Les gens comme moi ont moins l'habitude de voyager en équipage qu'en solo, même si de temps en temps, cela se fait... »

La jeune femme s'arrêta là. Elle en avait déjà beaucoup dit, enfin pour elle. Elle n'était pas la personne la plus bavarde du monde et avoir une discussion avec quelqu'un comme cela, alors qu'elle ne le connait que depuis peu de temps et qui n'est, vraisemblablement, pas comme elle, relevait presque du miracle. Elle commanda à son tour une autre boisson et attendit.

Il sourit sur ma phrase de lire les pensées. Bien sûr, la jeune femme le visait belle et bien. Après tout, il était le seul à pouvoir comprendre cela. Ainsi, elle avait bien fait attention de ne pas citer le nom de révolutionnaire. Les gens n'avaient pas confiance et certain pensaient même qu'ils étaient dangereux. Elle avait donc utilisé des pronoms vagues, ne pouvant mettre personne sur la bonne voie. Sachant que, de toute façon, le pirate en face d'elle comprendrait. Puis, pendant qu'elle buvait quelques gorgées de sa boisson en silence, Happy s'occupa de continuer la conversation. Elle découvrit alors des choses sur cet homme. Hum, intéressant, il n'était pas devenu pirate par réel envie mais, pour une promesse à un ami, mort. Elle apprit comme cela, que cet homme, était un homme de parole, ce qui était encore une chose qui, le différencier de beaucoup d'autres pirates. Il n'avait d'ailleurs, pas d'ambition propre, comme de devenir le seigneur. Ha ! Voilà au moins un pirate conscient que ne courrait pas après un stupide trésor dont personne n'était sûr de l'existence. Elle écouta le reste des dires d'Happy. Quand elle entendit la fin, un petit soupir de rire pu se faire entendre (enfin peut-être) et elle leva la tête en même temps. Décidément, ce pirate n'était vraiment pas banal.

« Dis-moi, as-tu au moins un point commun avec la majorité des pirates qui rodent dans les mers de ce monde ? »

Cette question, bien-sûr, en était une à moitié. Car, déjà, avec ce qu'elle avait entendu, depuis le début de leur rencontre, il n'avait rien à voir avec les fichus pirates qu'elle rencontrait d'habitude. Depuis le début, son ton n'avait pas changé, calme, cela se voyait, il essayait d'éviter les conflits.

« En tout cas, tu es tout le contraire de moi. Mentir, voler, blesser, tuer... tout cela fait partie de mon quotidien. Tout ce que je peux dire, c'est que chez moi, tu n'aurais pas fait long feu. »

Marie ne mentait pas, enfin pas cette fois. Mais cette dernière phrase était à moitié ironique. Mais vraiment à moitié, parce qu'avec des esprits plus ou moins pacifiques comme celui-là, chez les révolutionnaire, soit tu meures très vite, soit tu restes en bas de l'échelle. Tient, c'est surement pour cela, qu'elle avait le poste qu'elle occupait. Elle n'hésitait, jamais. Ce n'est pas en ne faisant rien, après tout, que le monde bougerait. L'intervention de l'homme-poisson interrompu ses pensées. Leur repas était près. Arlong s'assit avec eux et se servit dans le plat. Après qu'il eut fini, Marie fit de même. Une nouvelle fois, elle commanda une boisson mais, différente cette fois. (Oui oui je sais, je suis une soularde !) Et, avant de commencer son plat, posa un peu la même question à l'homme poisson, qu'au pirate quelques minutes au par avant.

« Et toi, dis-moi, tu n'as pas d'équipage non plus ? »

Et buvant quelques nouvelles gorgées de la boisson qui avait un excellent gout, commença goûta le plat qui se trouvait devant elle.

Le plat était bon. Des nouilles aux fruits de mer. Original n'en pêche. C'était bien la première fois que Marie mangeait quelque chose comme ça. La jeune femme voyait Happy engloutir les pâtes comme s'il n'en avait pas mangé depuis des mois. Ce qui, après tout, était peut-être le cas. Quant-à elle, elle avait pris quelques bouchées puis c'était arrêté, buvant sa boisson et attendant la réponse d'Arlong qui ne venait pas tout de suite. Elle jeta un regard derrière son épaule pour voir si quelque chose l'empêché de répondre mais, elle ne remarqua rien. Elle rapporta donc son attention sur Arlong qui finit par répondre en rigolant.

"Shahahaha. Tu me demandes si j'ai un équipage ? Mais qu'est ce qui te fait croire que je suis un pirate ? Shahahaha. Le seul équipage que j'ai c'est le restaurant qui m'a..."

Marie était de nature suspicieuse. Enfin non pas vraiment, disons plutôt qu'elle ne faisait confiance qu'à très peu de gens, presque personne. Alors, quand elle entend Arlong, enfin plutôt ne l'entend pas, finir sa phrase, la petite lumière s'allume et la suspicion nait en elle. Elle, qui n'avait pas réellement tournée la tête quand il répondait, la tourna cette fois si, le fixant de son regard. Puis, elle entendit un

« Ch'est trhhmpf (trop) bon slurp ! »

de Happy. Oui entendit parce que là, comprendre, elle n'essaya même pas. C'est là, que le cuisinier eu une réaction qui ne plu pas beaucoup.

"Ca te dérangerais pas trop de manger proprement, sale vermine d'humain?! Et pis articule quand tu parles, on comprend rien!!"

Là, il cherchait vraiment. « Vermine humaine » hein ? L'insulte n'était pas tournée directement vers Marie mais, cela se sentait, cette insulte concernait tous les humains en général. Apparemment, il n'aimait pas les humains. Puis, il se tourna vers le reste du restaurant et leur cria dessus. Les « obligeants » à s'occuper de leurs affaires. Mais, pendant qu'il s'était tourné, il avait raté la réaction de Marie. Pas vraiment susceptible, elle avait cependant un égo assez grand et, se faire traiter de vermines, elle appréciait moyen. Donc, pendant qu'il criait sur les pauvres gens de ce restaurant, elle essayait de ne pas trop réagir, c'est-à-dire, de sauter de son siège et de régler son compte au poisson. Pour contrôler cela, elle serra sur ce qu'elle tenait dans la main, sa fourchette. Elle serra tellement fort, que ses jointures en devinrent presque blanche. Après quelques secondes où elle ferma les yeux, elle desserra enfin la main, un peu. C'est à ce moment qu'elle se tourna entièrement vers le cuisinier et, d'une voix froide, dure, cassante, elle s'adressa à Arlong.

« Attention à ce que tu dis homme-Poisson. Fait attention, ou tu risques de la regretter...définitivement..."

Le ton menaçant de sa phrase n'avait pas dû échapper aux deux hommes qui se tenaient devant elle. Elle s'en était assurée. Notamment sur son dernier mot. En le prononçant, elle avait ouvert sa main totalement, laissant alors tomber la fourchette. Elle était tombée dans son assiette, faisant ainsi ressortir un « cling » qui ponctua un silence lourd. Si on regardait le couvert, l'on pouvait voir, sur le manche du couver, la marque de ses doigts. Le fer, là où ses doigts avaient apporté une forte pression, était déformé. Le silence s'accentua de plus belle. S'accentua jusqu'à ce qu'il soit brisé par celui qui avait provoqué la colère de la jeune femme.

"Au fait, que comptez-vous faire après avoir quitter ce restaurant? vous allez prendre la route pour Grandline, comme tous les autres aventuriers? hum?"

Faire comme si rien ne s'était passé hein ? Pas pour elle. Elle continuait à le fixer, sans répondre, sans bouger, sans ciller. Elle laissait le plaisir au pirate de répondre à la question le premier. La jeune révolutionnaire répondra après, peut-être, si elle avait envie...

Elle attendait. Un lourd silence régnait toujours dans la pièce et même les clients ne faisaient plus un bruit. Mais, Arlong, ponctua le silence d'une phrase, qui en réalité, ne calma Marie en rien. Il avoua qu'il s'était emporté puis, il termina avec un « passons ». Pas d'excuse, d'aucune sorte. Cela n'échappa pas à Marie, qui sentait les soupçons grandir à vu d'oeil. Le silence revint. Pas une mouche ne volait dans la salle et l'on pouvait presque entendre les vagues de la mer. C'est quand le pirate décida de répondre à la question d'Arlong que le silence se brisa. Enfin à moitié. La réponse fut positive, il allait voyager vers grande ligne. Il rajouta quelque chose, une petite note de tristesse dans la voix. Revoir un ami hein. Le fait qu'il ne soit pas content de cela, fit pensée à Marie, que ce fameux ami, était peut-être celui dont il lui avait parlé, celui qui était mort. Ensuite, les secondes passèrent, découlèrent et rien ne se passait. Marie se décida alors é répondre.

« Non, je n'irais pas à Grande Ligne tout de suite. Je pense que j'ai des choses à faire ici et, je ne partirais pas temps qu'elles ne seront pas accomplies. »

Marie allait se taire, quand une question vint s'installer dans son esprit. Une question qui n'allait peut-être pas plaire à l'homme-poisson. Tant pis, elle n'en avait que faire.

« Mais dis-moi, homme-poisson, toi qui a l'air de tellement détester les humains, pourquoi reste tu dans ce restaurant, alors que la majorité des clients, voir tous, en sont justement ? »

Bon, bien que sa question ne plaise pas, il y avait une certaine logique. Si Marie haïssait et méprisait dans gens, elle n'allait pas s'amuser à les servir ou à leur faire la cuisine. C'était comme si elle servait des marines...elle trouvait cela bizarre, anormal, rabaissant. Enfin, après tout, cela n'était que son avis. Enfin bref. Elle avait toujours faim et n'avait plus de fourchette. Elle appela le serveur, lui demandant une autre fourchette ainsi qu'une autre boisson. Elle attendit alors, entendant les discussions qui se tenaient derrière par les clients, qui avaient repris comme si de rien n'était.

Marie sentait le regard de l'homme-poisson sur elle. C'est à ce moment-là qu'elle posa sa question. Elle voulait voir la réaction d'Arlong devant une question aussi directe, après la réaction plutôt négative de la jeune femme. Pour quelqu'un qui n'aurait pas fait attention, elle n'aurait pas remarqué les mouvements de l'homme poisson mais, pour Marie, cela fut net. Le verre qu'il portait à sa bouche se stoppa à quelques centimètres de cette dernière, puis fut reposé sur le bar. Un rictus de haine apparut pour disparaitre tout de suite, quand son regard se posa sur la salle du restaurant remplis...d'humains. Ok, il n'aimait pas, pire, il haïssait les humains. Pourquoi ? Allez savoir,= mais, il n'était pas le premier, ni le dernier, ni même le seul en fait, homme poisson, à ne pas aimer les humains. Elle connaissait l'histoire, et le traitement que les hommes ont fait subir à son espèce.

"Et si vous vous mêliez de ce qui vous regarde?"

Sa réponse était ponctuée d'un large sourire montrant bien qu'elle l'énervait beaucoup. Ok, Marie n'avait pas à lui faire de reproche sur le fait qu'il déteste tous les humains en les mettant dans le même sac. Non, elle n'avait rien à dire, sachant qu'elle faisait exactement la même chose avec les stupides marines. Elle les haïssait plus que tout. Donc, rien à dire. Mais, même avec cela, elle-même avait un caractère assez prononcé et ne se montrait pas compatissante. Et maintenant, la jeune femme commençait à sentir l'agacement monter en elle, ce qui, d'habitude, n'était pas une très bonne nouvelle. Enfin, pour les autres. Mais là, elle n'allait pas s'énerver, non elle ne devait pas. Elle se répétait donc une seule et unique phrase, intérieurement, silencieusement, plusieurs fois, afin d'essayer de refluer les sentiments négatifs.

« Il est susceptible le petit homme-poisson...en partant du fait que vous nous insultez sans vous cacher, je ne tiens plus compte, de ce qui me regarde... »

Oui bon, si cela continuait, cela allait mal finir, ils devaient se calmer, tous. À nouveau, un silence lourd tombait sur toute la salle. Tous, attendaient ou redoutaient la suite de cette rencontre.