Un homme, c'est comme un bateau. Il suit sa route et c'est le vent qui la dirige. Eux, ils suivent leurs chemins en croyant qu'ils peuvent les diriger alors quand réalité, ils ne sont que soumis à leurs destins. Et pourtant chaque personne, chacun d'entre eux se bat en se croyant libre ? Mais en même temps, si les hommes se rendaient compte que leur vie ne leur appartenait plus vraiment, à quoi servait-il de la vivre ? De plus petit des nourrissons au plus vieux des retraités, du plus simple au marchant au plus coriace des aventurier, ce qui les fait avancer, c'est de ne pas savoir ce qui les attendra quand ils se réveilleront, c'est de ne pas savoir ce qu'ils ressentiront le soir, en fermant leurs yeux. Une seule chose les guide au plus profond d'eux-mêmes, quel que soit leurs buts, leurs espérances, leurs rêves...L'inconnu.

C'est sûrement cela qui mène notre jeune révolutionnaire sur la houleuse mer de South Blue. Enfin, peut-être. Ou peut-être pas. Car elle n'était pas là par pure envie mais, plutôt sur demande. Sûrement, si on ne le lui avait pas demandé, serait elle autre part, en direction de la grande mer qu'elle n'avait pas vue depuis si longtemps. Mais bien sûre, cela n'est que pure spéculation, car évidemment personne ne pourrait savoir ce qui se passerait si telle ou telle chose ne se passait pas. De toute façon, cela n'était pas le cas et la seule chose que Marie faisait dans l'instant, c'était de fixer une carte, étendu sur son bureau.

C'était une des cartes les plus détaillées et précises que l'on pouvait trouver sur South Blue. Elle montrait chaque île, chaque base, quel que soit le camp à laquelle elle appartenait, qui se trouvait dans les eux de cette mer du Sud. Pourtant, la jeune femme ne regardait aucune de ces dernières. Au contraire, son regard se posait en plein milieu de l'eau, là où elle-même avait marqué une petite croix. Aux dernières nouvelles, c'était une île. Quelques jours plus tôt, elle avait décroché son mini-Den et avait noté cette croix aux coordonnées qu'on lui avait transmises. C'était une sorte de mission de repérage. Elle avait été envoyée découvrir cette île et confirmer les rumeurs qui lui avaient été données. En effet, elle n'avait pas été envoyée là pour n'importe quelle raison. Des hurlements se faisaient entendre. Des cris, à vous glacer le sang. Des bruits, qui venaient du fin fond de cette île. Découvrir ce que ce bout de terre cachait, voilà la véritable raison de la jeune révolutionnaire.

Marie passa du temps à fixer le papier sans cesser une seule seconde de réfléchir. Elle se demandait bien comment et pourquoi une île comme celle-ci n'avait jamais été répertorié. South Blue, c'était bien loin d'être la plus grande mer du monde et la révolutionnaire était persuadée que plusieurs personnes connaissaient forcement cette île. Alors oui, pourquoi, pourquoi cette île restait-elle dans l'ombre de l'inconnu ? Marie n'en savait rien mais, ce qu'elle pouvait vous dire avec certitude c'est que quand elle repartira, elle aura découvert les mystères de cette île.

Un soupir s'échappa de ses lèvres. Il commençait à se faire tard - ou tôt, allez savoir - et la jeune révolutionnaire n'avait pas bougé de là depuis des heures. Se redressant alors, elle se dirigea vers la porte de sa cabine et l'ouvrit dans un petit grincement, laissant s'engouffre la lumière dans la pièce.
Le ciel était gris, de la même couleur que lorsque qu'elle s'était placée pour « travailler ». Un temps à l'avant d'une tempête. Le vent était froid et Marie le ressentait bien. Malgré son pantalon assez collant noir, elle ne pouvait empêcher le froid de traverser ses vêtements. Evidemment, le débardeur et le petit »blouson » - qui s'arrêtait un peu plus haut que la nombril - n'était pas là pour aider. Mais ne n'était pas cela qui allait empêcher la révolutionnaire de rester à l'extérieur. Sans s'arrêter une seconde, elle marcha en direction de l'avant du bateau. Elle aimait bien se mettre à l'extrémité du pont avant du bateau. C'était un très bon point d'observation. Elle posa alors ses deux mains sur la barrière et se pencha un peu en avant, laissant le vent filer dans ses blancs cheveux. Malheureusement, cela ne servit à rien. L'île, n'apparaissait toujours pas. Et pourtant, le bateau révolutionnaire s'approchait de plus en plus et, à chaque seconde, raccourcissait la distance entre elle et son inconnu.

Rien. Devant elle ne s'étendait qu'un vaste horizon de variante de bleu. La croix virtuelle n'était plus très loin mais, les pupilles de Marie n'apercevaient pas l'ombre d'une parcelle de terre. Elle se demandait presque si les informations qu'on lui avait fournies n'étaient simplement pas une erreur. Elle soupira ? Mais, quand elle se releva pour tourner le dos à la mer, le coin de son oeil fut attiré par quelque chose. Un des points de l'horizon se trouvait comme comme flou. Comme-ci seul le brouillard régnait sur ce lieu.

Le bateau s'enfonça dans le brouillard. Pourtant, celui-ci était lège, comme une simple brume. Cependant, il était aveuglant. Heureusement, bientôt, il commença à fuir, laissant peu à peu la vision de Marie s'éclairer. Et rapidement, devant la jeune révolutionnaire, l'île se dressa. Devant elle, une plage aux sables blancs. Suivi par une jungle épaisse qui semblait aussi sauvage et dangereuse qu'un lapin sur le Royaume de Brum. Surplombée par d'immenses montagnes sombres ; le tout donnait un ensemble lugubre.
La jeune révolutionnaire trouvé une petite côte pour amarrer son bateau et sans attendre, d'un saut souple, descendit de son bateau pour poser les pieds à terre. Terre, dans laquelle elle sentait s'enfoncer ses pieds. Dans l'épaisse couche de mousse qui recouvrait cet endroit.

Marie fit quelques pas. Le vent s'était arrêté et pourtant, des sifflements se faisaient entendre entre les arbres, dans cette jungle. Jungle dont l'atmosphère était lugubre tant sa densité était pesante. Cependant, encore une fois, cela n'empêcha en rien notre jeune femme de s'y engouffrer sans une hésitation.

Les branches, les plantes, chacune d'entre elle se brisait sous les pieds et les pas de Marie, faisant comme résonner leurs déchirements dans l'éclairage lourds de l'endroit. Ce bruit fut la seule chose qui entoura Marie pendant plusieurs minutes. Le seul, jusqu'à ce qu'il soit remplacé par de puissants cris. La révolutionnaire intriguée, se dirigea vers la source de ce vacarme. Ce qu'elle ne tarda pas à trouver. Un spectacle intéressant et, il fallait l'avouer, assez original se présenta alors à elle. Trois singes et un homme. Trois singes. C'était sûrement cela, l'inhabituel. Ils semblaient être en colère et fonçait sur l'homme sans relâche. Mais, malgré sa particularité, le combat ne dura pas bien longtemps. Je vous épargnerais les détails mais, en clair, l'évolution gagne toujours.

La révolutionnaire ne bougea pas. Appuyé de côté contre un arbre, elle resta comme cela le temps que l'homme se rende compte de sa présence. Quand enfin leurs regards se croisèrent, ils se fixèrent et un silence qui paraissait inhabituel dans ce lieu, s'installa. Cependant, il fut bien vite rompu par l'homme qui, avec une voix d'un calme et posé s'adressa à Marie tout en redressant ses rondes lunettes.

« Vous aussi vous êtes là pour le tourisme ? Ca s'annonce passionnant. »

Un coin des lèvres de la jeune révolutionnaire se souleva alors de quelques millimètre. Elle se redressa alors et sans répondre, avança avec une attitude des plus calme et sûre de soit. Marie passa à côté de l'homme sans s'arrêter et continua son chemin jusqu'à arriver devant la dépouille d'un des primate où là, elle se décida à se stopper. Droite,devant le cadavre, ses yeux analysaient sans attendre une seconde.

« Oui, le tourisme est au plus haut ces temps-ci. On m'a conseillé de venir par ici. C'est très...distrayant, à ce qui paraît. »

Marie avait commencé ses dires sans vraiment faire attention à l'homme. Pourtant, lors de sa dernière phrase, de ses derniers mots, la révolutionnaire s'était retournée pour détailler cette fois-ci, cet homme qui lui faisait face.

Citation :

HRP: Désolé pour le temps que ça a pris ^^' ( et pour la qualité au passage, j'ai écrit ça à deux heure du matin après avoir fini de travailler o/)