La mer d'East Blue était des plus calmes. Pas de vague un et un simple petit filet de vent juste assez puissant pour faire avancer les bateaux. Le bateau qu'on pouvait voir se profiler à l'horizon n'y faisait pas exception. Sur ce petit bateau, se trouvait une jeune femme. Marie. Cette-dernière était sur le pont de son bateau, les deux mains appuyées sur les remparts. Elle fixait au loin, comme si elle espérait y trouver quelque chose de spécial. Pourtant, elle ne faisait que réfléchir. En effet, se dirigeant au gré du vent, elle n'avait pas réellement idée de l'endroit où la menait son bateau. Elle pourrait le savoir, jeter un coup d'oeil à une carte et le tour serait joué, pourtant, elle paraissait ne pas y apporter d'importance, comme si le seul fait de naviguer librement en direction d'une destination, quelle quelle soit, était amplement suffisant. Et ce n'était pas faux. À quoi bon planifier son voyage, alors qu'elle ferait le tour et que logiquement, les courants ne pourront que la faire avancer. Elle n'avait pas des îles spécifiques à visiter, sauf quand il s'agissait de mission et cela était les seuls moments où elle déviait de son voyage pour se diriger vers une destination précise. Mais aujourd'hui ce n'était pas le cas, elle visiterait ce qu'elle devait visiter. Après tout, si elle et tous ses confrères se battait, c'était bien pour cette « liberté » que voulait tant leur leader, alors, autant qu'elle en profite.

C'est un peu près au bout d'une heure, que la révolutionnaire réalisa ce qu'il se trouvait devant elle. Plusieurs ombres d'îles se faufilaient à l'horizon. Sans même sans rendre compte, sans même y faire attention, le bateau de la rebelle venait de pénétrer dans une des Archipel de cette mer, l'Archipel de Konomi. Marie y était déjà, il y a quelques mois. Mais elle n'avait parcouru qu'une ou deux îles, pas la totalité. Donc, quand le transport de la jeune femme passa devant une première île, sa vitesse ne ralentit pas d'un seul pouce. La seconde fut de même. À partir de la troisième île que Marie aperçut, elle commença à faire ralentir le bateau, pour enfin s'arrêter à la quatrième île. Le bateau accosté au port, elle sauta de son bateau et atterrit sur le sol du port fait de pierre et de quelques planches de bois. Quand elle se releva, elle vit un panneau ou deux flèches étaient présentes. D'après celui-ci, deux choix s'offraient alors à la révolutionnaire. Si elle empruntait le chemin de droite, elle trouverait rapidement un village, pas très grand mais, non pas petit. Alors que si elle décidait de prendre le chemin de gauche, elle devrait attendre plus longtemps et surtout marcher plus, avant d'atteindre un autre village. Il était certes plus grand mais, surtout plus loin. Marie ne réfléchit pas. Sa flemmardise prônant sur son envie de tourisme, elle prit sans hésitation le chemin de droite.

En effet, ce village n'était pas très loin. La révolutionnaire ne marche que cinq petites minutes avant d'arriver au dit village. À l'entrée de ce dernier, on pouvait clairement comprendre quel style de village il était. Un grand boulevard traversait le village dans la longueur et un autre dans la largeur. Et sur les côtés de ses boulevards se trouvait tous les bâtiments de la petite ville. Cela allait des maisons les plus chiques, aux bars les plus miteux, en passant par tous les magasins possibles. La révolutionnaire observa quelques secondes la rue qui s'offrait devant elle et, sachant qu'elle avait tout le temps dont elle voulait, elle s'y engouffra. Le premier bâtiment dans lequel elle entra fut un magasin d'arme. Achetant rapidement ce dont elle avait besoin, elle repartit pour ne plus qu'entrée dans des magasins dis « de filles ». Une petite heure plus tard, le village n'étant pas bien grand, elle avait fini de faire ce dont elle avait à faire. Son regard tomba alors sur un bar qui avait l'air plutôt accueillant. Ne se refusant pas une petite pause, elle haussa les épaules et pénétra dans ce bâtiment, où heureusement, la chaleur se faisait moindre qu'à l'extérieur. En tout cas, il y avait l'air d'y avoir de l'ambiance. Marie comprit bien vite pourquoi. Alors qu'elle allait pour s'asseoir au bar, elle aperçut une affiche sur le mur annonçant une sorte de concours de chant/musique/karaoké. Au moins, cela créera un peu de divertissement. Continuant alors sa route vers le bar, elle aperçut une jeune femme, qui devait avoir un peu près le même âge, hésiter devant les inscriptions, avant de renoncer et d'aller à son tour au bar. Cela tira un sourire au coin à Marie qui, pour de rarissimes moments, était détendu. Assise sur une des hautes chaises du bar, elle commanda un verre de rhum. En attendant se commande, elle jeta un coup d'oeil sur la pièce. La fille qu'elle avait aperçu en rentrant était toujours au bar et semblait y avoir pris place, tout comme Marie. Ensuite, quelques personnes que Marie catégorisa comme des habitués, donc des villageois. Et d'autre qui avait l'air d'être plus de personnes de passage, navigant sur les mers, en étant pirate. Ou pas d'ailleurs. Quand enfin la révolutionnaire entendit le bruit du verre posé sur la table, elle détourna son attention de gens et s'empara du réceptacle contenant cette si bonne boisson. Ne voulant pas y aller trop fort, elle ne fit que le siroter. Et le concours commença. Dès le premier passage, Marie se demanda si elle avait vraiment bien fait de s'arrêter ici, car la première candidate avait une voix pire que de crécelle. L'entendre chanter et joué de la guitare comme un pied était pire qu'un supplice. Heureusement, la seconde rattrapa un peu le coup. Finalement, elle finit son verre quand la deuxième candidate finit son show. Marie commanda un autre verre. Si le concours continuait comme cela, elle en aurait bien besoin.

Le liquide brulant coula le long de sa gorge, allant directement se propager dans son sang. Marie sépara alors le verre de ses lèvres et le posa, vide, sur le bar. C'était le troisième qu'elle descendait comme cela. Pourquoi ? Simplement pour essayer de ne plus entendre les espèces de hurlement que les gens osaient appeler de la musique. En effet, cela faisait maintenant un bon quart d'heure que le fameux concours qui avait l'air intéressant avait commencé et Marie regrettait rapidement son intérêt. Ces gens chantaient ou jouaient de la musique comme comme...comme rien. En réalité, la révolutionnaire trouvait cela tellement désolant qu'elle trouvait insultant de le comparer à quelque chose. Insultant pour la chose, soyons clairs. Marie avait les oreilles qui sifflaient. Elle pourrait parier que tous les cadavres qu'elle avait laissés derrière elle toute sa vie, même mort, pourrait mieux jouer que cette bande d'amateur sans cervelle et surtout, sans le moindre talent. Voyant un nouveau participent arriver, Marie soupira et, d'un signe de la main, fit comprendre au barman qu'elle souhaitait un autre verre d'alcool. Marie jeta un coup d'oeil sur la scène, l'homme - oui, car le nouveau participant en était un - était en train de s'installer sur un tabouret. La révolutionnaire bloqua sur l'instrument qu'il allait jouer. Un violent. Les dieux lui en voulaient, pour faire passer un incapable avec un instrument aussi catastrophique si on ne sait pas le magner. Quand elle entendit le barman arriver, la bouteille à la main pour remplir son verre, la jeune femme se retourna pour lui faire face et attendit qu'il finisse de mettre le liquide dans le récipient. Cependant, quand il s'apprêta à partir, Marie lui fit un autre signe de la main.

« Tient, laissez la bouteille. Avec ce qui arrive, j’en aurais bien besoin… »

Le barman lui lança un regard interrogatif puis suivis le regard de la jeune femme, voyant ainsi pour la première fois, l'homme qui s'apprêtait à jouet et sous instrument. Haussant alors les épaules, il posa la bouteille à côté du verre de la révolutionnaire et s'en alla s'occuper de ses affaires. Marie attrapa le verre de nouveau plein et une nouvelle fois le vida. Attrapant la bouteille, elle fit verser le contenu dans son verre. Le jeune homme avait commencé. Et à cet instant, Marie n'avait qu'une envie, le faire, par quelque moyen que ce soit. Elle se demandait sérieusement qu'elle instinct stupide l'avait emmené à avoir l'idée de venir voir ça, ce concours. Elle soupira...encore. Elle se redressa, décidant que c'était assez et qu'elle ne voyait pas pour quelle raison elle devrait rester écouter cette véritable torture. C'est alors qu'elle entendit un bruit de bouteille percuter une table. Croyant d'abords qu'il s'agissait de la sienne, elle y jeta un coup d'oeil. Rien. C'est alors que ses yeux continuèrent leur chemin, allant s'installer peu un peu sur une jeune femme assise à côté d'elle. Au bout d'une seconde, elle se rendit compte qu'il s'agissait de la même personne qu'elle avait observé quelques temps au par avant et qui avait hésité à s'inscrire à ce stupide concoure. Marie, se tourna légèrement vers l'inconnu et la fixa, attendant une quelconque réaction.

« Humm Bonjour. Je me présente, je m’appelle Fly. Tu as l’air de t’ennuyer je me trompe ? En effet ici, il n’y a pas grand-chose a faire ici, à part si on connait du monde et j’ai l’impression que ce n’est pas notre cas.. »

La jeune femme, cette Fly, avait un immense sourire sur les lèvres et un air enjoué qu'accompagnait un ton joyeux. Marie resta quelques secondes silencieuse. Mais, quand elle allait ouvrir la bouche pour répondre, Fly se leva et s'en alla. C'était le moment du tract et la révolutionnaire devina que la jeune femme se dirigeait vers la scène. Pendant que Marie l'observait, elle réfléchissait. Fly...Fly. Elle ne savait pas pourquoi mais, ce nom résonnait familièrement dans ses oreilles. Cependant, ses réflexions furent bien vite oubliées, balayé par une mélodie. Marie leva la tête. Fly c'était installé devant le piano et laissait ses doigts vagabonder sur les touches. Cela ne dura que quelques minutes, où un silence presque religieux régnait sur la salle du bar. La révolutionnaire écoutait. La musique n'avait jamais été sa passion mais, elle savait reconnaitre du talent là où il en avait et, contrairement à tous ces manchots qui venaient de passer, cette fille, en avait. Quand elle eu fini, le silence se prolongea puis, les exclamations commencèrent. La foule applaudit grandement ce petit temps de pause dans la torture sonore qu'avait été le début du concoure. La jeune femme salua la foule puis vint se replacer aux côtés de la jeune révolutionnaire. Un petit sourire au coin était apparu sur le visage calme de Marie.

« Ennuyer ne serait pas terme que j'emploierais. Plus exactement, Torturer serait plus juste. Toi non plus alors, tu n'es pas d'ici. En même temps, on n'a pas trop la même tête que ces gens...du moins j'espère. Je m'appelle Marie Turner. »

Après cela, Marie resta impassible. À part le nom de cette Fly, elle ne savait rien d'elle. Mieux valait rester sur ses gardes pour l'instant. Puis, Marie entendit quelque chose. Sans attendre une seconde, elle se tourna un petit peu, attrapa son verre et le vida d'une traite. Oui, la pause était finie, le concours recommençait.

Marie essayait de ne plus écouter les gens qui l'entouraient. Enfin, les pseudos musiciens. Elle espérait qu'après que Fly soit passée, ils se rendraient compte de la nullité dans laquelle ces crétins étaient enduis et qu'ils arrêteraient le concours le plus vite possible. Malheureusement, cela ne paraissait pas être leur plan. Pourquoi les gens ici présents, s'infligeaient-ils un tel supplice ? Trouvaient-ils cela beau ? Attrayant ? Avaient-ils si mauvais goût que cela ? Non, ce n'était pas possible de trouver cela attirant. C'était trop...trop. En tout cas, en regardant Fly, elle comprit qu'elle n'était pas la seule à trouver cela particulièrement effroyable. En parlant de cette Fly, Marie sentait son regard peser sur elle. Et, quand elle prit la parole, Marie se tourna vers elle. Elle avait acquiescé aux paroles de la révolutionnaire et ajoutant que pour être meilleur que ces gens, il ne fallait pas grand-chose. Un côté des lèvres de Marie se leva de quelques millimètres, du côté que sa compagne ne pouvait pas voir. En prenant son verre et en y buvant une gorgée, la jeune révolutionnaire fit un petit mouvement de la tête comme pour montrer son accord. Tout en prononçant quelques mots, elle posa son verre.

C’est certain.

Puis, le silence. Pendant environ une minute, elles ne parlèrent aucunement. Marie sentait que la jeune femme presque inconnu l'observait et semblait réfléchir. À son tour, Marie se posa des questions. Elle se demandait bien qui pouvait être en réalité cette Fly. La révolutionnaire qu'elle n'avait pas l'air d'être la personne la plus sympathique et accueillante du monde. Pourquoi donc Fly l'avait-elle choisis elle. Elle n'était sûrement pas la seule étrangère dans ce bar. Et que faisait-elle seule. Si elle n'était pas d'ici, forcement elle voyageait, seule. Marie aussi le faisait mais,elle savait pourquoi. La solitude pour elle n'était pas un problème et parfois même, appréciait d'être sans compagnie, sinon, elle avait l'habitude. Et puis, quand elle le voulait, Marie était loin d'être une des meilleures personnes avec qui être. Mais cette Fly avait l'air sympa et d'être une personne plutôt agréable. Alors pourq....

Hum et sinon que viens tu faire ici, tu es une pirate ?

Marie fut coupée en plein dans ses réflexions. Cependant, elle fit tout de même attention aux dernières paroles prononcées. La façon dont elle avait dit cela et dont elle observait la jeune révolutionnaire en disaient long et firent tout de suite comprendre à Marie qu'elle était une femme des plus curieuse. Cela fit sourire Marie qui « souffla » -en quelque sorte- en même temps. Elle allait répondre à la question de la jeune femme mais, ce n'était peut-être pas réellement la réponse qu'elle attendait. Après tout, la jeune révolutionnaire n'aimait pas beaucoup divulguer des informations sur sa personne et pourquoi donc, dirait-elle des choses sur elle-même à une personne dont elle ignorait tout ?

Pirate ? Jamais. Mais toi, je dirais que oui. Tu ne peux pas être une marine, je l'aurais sentie. Tu ne peux pas non plus être une simple civile. Tu n'en as pas la tête et si tu en étais une et que tu pensais que j'étais une pirate, tu ne m'aurais pas abordée. Et puis logiquement, en tant que pirate, tu penses en premier que les personnes que tu rencontres sont elles aussi des pirates. Et tu ne peux pas faire partie des personnes formant le groupe des révolutionnaires. Je le...

La jeune femme ne put terminer sa phrase. En effet, la porte du bar s'ouvrit violemment et des hommes entrèrent dans la salle. Avant même de les voir, Marie se redit légèrement. Elle savait de qui il s'agissait. Quand elle se retourna vers eux, Marie se mit dos au bar, les deux coudes posés dessus et avait les jambes croisées. Elle fixait les hommes qui venaient de faire une entrée fracassante et dont l'uniforme confirmait ce que la révolutionnaire savait déjà. Les marines venaient de faire leur entrée et déjà, la révolutionnaire ne les supportait plus.

Allez les gars, tournée général ! Vous l’avez bien mérité !

Ouai ouai ouai chef ! On va enfin pouvoir s’amuser !

Marie continuait à les observer, de la même façon qu'elle observait de petites larves. Des marines, c'était déjà horrible, alors des marines saouls, c'était pathétique. Elle sentait que cela allait mal tourner. De plus, elle avait bien senti que Fly s'était contractée à leur entrée. L'entendant essayant de contrôler sa respiration, Marie comprit aussi qu'elle essayait de se calmer. Clairement, elle n'était pas la seule à haïr les marines ici. Cela l'amusait un peu. Pourquoi Fly détestait-elle les bleus et blancs.

Soudain, les casquettes des nouveaux arrivants s'envolèrent et ils coururent pour essayer de les récupérer. Ils n'avaient vraiment pas l'air malin avec leur tête d'ahuris. Mais, la révolutionnaire trouvait tout de même cela bizarre. Après tout, il n'y avait aucun courant d'air dans le bar. Cela ne pouvait donc pas être naturel. Et la réponse à sa question arriva bien vite. Elle observa Fly faire de petits avions en papier avec des tracts qu'elle avait trouvés sur le bar. La révolutionnaire ne comprenait pas trop la raison d'ailleurs. Mais elle attendit. La pirate en fit une petite douzaine puis les aligna sur le bord du bar. Les avions décollèrent ! Sans que personne ne les touches, ils partirent en avant et prirent leur envol, fonçant droit sur les hommes en uniforme. Bien sûr, les gens rirent, se moquèrent bien des marines à qui - évidemment - cela ne plaisait pas beaucoup. Marie elle-même trouva cela marrant mais, n'en montra aucun signe. Son visage toujours impassible, elle observait Fly qui riait. La jeune femme réfléchissait. Elle savait que la jeune femme à côté d'elle était la responsable de tout cela. Marie avait d'ailleurs une idée du comment, même s'il y avait plusieurs possibilités.

*C'est une utilisatrice d'un fruit du démon. Mais lequel ?*

Mais elle fut coupée dans ses pensées par un des marines. Celui-ci, aussi en colère que les autres, s'était avancé et avait commencé à crier.

Qui est le petit con qui s'amuse à faire ça ???

C'est à ce moment-là que Fly se retourna pour faire face à ces crétins et leur répondit. Le ton employé était calme mais clairement fait pour énerver les bleus et blancs. Ce qui, apriori, semblait plutôt bien marcher.

Beh voilà ! On s’ennuyait...On va pouvoir se divertir un peu, qu’en penses-tu ?[/justify]

Marie, toujours dans la même position, leva la tête fixant le plafond. Un mini sourire se dessina sur son visage. Elle rebaissa la tête et la tourna à peine vers Fly. En même temps, elle approcha son verre de ses lèvres pour en boire une gorgée.

Relax Max ? Je ne pense pas que ça va vraiment les calmer. Et puis, ils ne sont pas vraiment distrayant, c'est trop d'honneur pour eux. Ils font peut-être passés le temps et encore, ceux-là, je pense pas qu'ils en fassent passer beaucoup.
Ha, je crois qu'ils nous ont repérés...

[justify]En effet, quelques marines se dirigeaient vers les deux jeunes femmes, dont celui qui avait crié. Marie ne fit aucun geste, les regardant simplement approcher. Ils marchaient d’un pas lourd, l’air vraiment en rogne. Celui qui avait crié plus tôt fit un pas de plus pour n’être plus qu’à un ou deux mètres de Marie et Fly. Il recommença à crier.

*Ho mon dieu, qu'il arrête de parler. Enfin, hurler serait plus juste. Est-ce qu'il sait même ce que parler veut dire ?*

Toi ! J't'appelle comme je veux compris ! La prochaine fois que tu fais un truc comme ça, t'auras de graves problèmes. Bien plus gros qu'toi ! On est des marines nous et...

Tient, on n'avait pas deviné...

Marie, qui avait dit cela pour elle-même et pour Fly si celle-ci l'avait entendu, venait de couper net le bleu et blanc dans son élan de grand discours. D'ailleurs, elle n'avait pas vraiment fait attention. Cependant, le marine n'avait vraiment pas l'air d'avoir apprécié de s'être fait couper la parole comme cela. Quand il tourna vers la jeune femme, Marie avait un sourire aux lèvres - qui 'avait en surface, rien de moqueur ou de dangereux - et le fixait droit dans les yeux avec son regard profond. Le marine se tue un petit instant, avant de reprendre la parole, sur un ton moins féroce.

Qu'est-ce que tu dis ?

Ho pas grand-chose. Juste qu'on n'avait pas du tout deviné que vous étiez des marines. Non c'est vrai, vos habitudes vestimentaires sont tellement différentes, vous avez un self contrôle si développé et vous avez l'air tellement intelligent.

Vous aviez compris, son ton était purement ironique et elle avait -avec sa voix- bien exagéré sur les mots qui étaient censé les mettre en valeur mais, qui dans sa bouche, avait un effet totalement contraire. Le bleu et blanc avait compris lui aussi, que Marie se fichait de lui. Son visage se crispa alors de rictus de colère. Celui des autres aussi. Le sourire de Marie changea, elle avait maintenant ce visage et sourire suffisant qui, quand elle le souhaitait, mettaient les gens hors d'eux. C'est exactement ce qu'il se passa. Le marine, d'un coup, s'avança vers Marie, la main en avant pour l'attraper.

Je vais t’apprendre à…

La révolutionnaire réagit au quart de tour. Quand le marine fut sur le point de l'attraper, la jeune femme se leva, attrapa son bras, le plia pour ramener le marine proche et en face d'elle. Puis, elle leva sa jambe en la pliant, donna un coup de genoux dans l'estomac de l'homme, ce qui l'envoya sur le côté -mais marie, le tenant par le bras, l'empêcha de partir - puis tendit la jambe en avant en se tournant. Tout cela ne dura qu'une seconde. Au final, le marine était dos au bar, le bras tenu tendu sur le côté du bar. Marie lui bloquait le passage, elle était face à lui -quoi qu'un peu décalé sur le côté - et sa jambe, maintenant tendu sur le côté, posé sur une des chaises hautes de la salle. La tête de la révolutionnaire était juste à côté de celle du marine, sa joue frôlant presque celle de l'homme. Elle avait son autre main sous la gorge du bleu et blanc, une lame collée en pression contre celle-ci. Cependant, ils étaient tous deux les seules à la voir ou la sentir.

Calme Dog. Faut pas s'énerver. Y'en a qui risquerait de le regretter.

La jeune femme avait prononcé les derniers mots sur un ton calme, posé avec une petite pointe de charme. Elle approcha alors sa tête encore plus de celle du marine puis, avec ses bras, d'un coup le pressa contre le bar, avant de desserrer sa prise et de reculer, le délivrant de son emprise. Le poignard avait disparu et ses mains étaient vide. Elle fixa alors son regard dans celui du marine avant de s'en séparer et de se tourner. Elle n'avait pas fait attention à ce qu'il se passait à côté d'elle et observa donc les autres marines ainsi que la personne avec qui elle se trouvait, Fly.